Un mercredi de protestation
Genève paralysée par la grève des TPG et celle des fonctionnaires

Une partie du personnel de l'Etat de Genève et des Transports publics genevois (TPG) est en grève mercredi. Les grévistes réclament une indexation pleine et entière de leurs salaires. La revendication porte sur 2022 aux TPG et sur 2023 à l'Etat.
Publié: 12.10.2022 à 12:35 heures
Des piquets de grève ont été mis en place aux aurores devant les dépôts de véhicules des TPG.
Photo: keystone-sda.ch

Aux TPG, des piquets de grève ont été mis en place devant les trois dépôts principaux de véhicules de la régie (Bachet, Jonction, En Chardon) ainsi que devant les locaux de l’entreprise à Vernier (GE). Le mouvement a réuni environ 400 personnes sur les différents sites mercredi matin, note le Syndicat du personnel des transports (SEV).

Quelques trams et bus circulent au centre-ville. Selon la direction des TPG, 200 véhicules étaient en service sur le réseau aux alentours de 9h30. Si l’offre régionale et l’offre transfrontalière sont assurées, il n’en est pas de même de l’offre sur les lignes urbaines. Celle-ci est très réduite, relève l’entreprise.

Les syndicats SEV et transfair, qui organisent le mouvement de protestation, ne pouvaient dire, mercredi matin, la proportion de grévistes aux TPG. À la technique, on frôle les 90% et certains personnels administratifs ont aussi débrayé, précise juste Aurélie Lelong, secrétaire syndicale au SEV.

François Mutter, le porte-parole des TPG, indique qu’en début de journée, 40 chauffeurs étaient volontaires pour travailler au dépôt du Bachet. Ils étaient 30 à la Jonction et quinze au dépôt d’En Chardon. Au total, les TPG emploient environ 2200 personnes, personnel administratif compris, souligne Aurélie Lelong.

Indexation des salaires réclamée

La question de l’indexation des salaires pour 2022 a été le détonateur du conflit social aux TPG. Les grévistes réclament une indexation pleine et entière de 1,2% depuis janvier, alors que la direction de l’entreprise propose 0,6% d’adaptation salariale depuis septembre et une prime unique de 400 francs.

Cet engagement représente 1,6 million de francs non prévus au budget de l’entreprise, souligne François Mutter. Ce dernier ajoute que depuis 1999, la hausse des salaires qui est appliquée aux TPG est supérieure à l’évolution de l’indice genevois des prix à la consommation.

«Le personnel se bat pour son pouvoir d’achat», indique de son côté Aurélie Lelong. Une indexation de 1,2% des salaires en 2022 représenterait pour les TPG une dépense de 3,2 millions de francs. Une reconduction de la grève sera discutée si aucun terrain d’entente n’est trouvé avec la direction, note la syndicaliste.

Grève des fonctionnaires

Outre les TPG, un mouvement de grève touche aussi la fonction publique genevoise, mercredi. Dans ce cas aussi, la lutte tourne autour de la préservation du pouvoir d’achat des fonctionnaires. L’ampleur du mouvement ne sera connue qu’en fin de journée. Un défilé de la fonction publique est prévu mercredi après-midi.

Le Cartel intersyndical du personnel de l’Etat et du secteur subventionné (Cartel) demande notamment une indexation pleine et entière des salaires «en gardant en référence l’augmentation des traitements de 5% réclamée par l’USS», le versement de l’annuité 2023, ainsi qu’une indexation des rentes et des minima sociaux.

(ATS)

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