Un infectiologue avertit
«Il n'est pas encore réaliste d'organiser de grandes manifestations»

Les grandes manifestations comme les courses de ski alpin au Lauberhorn (BE) ou les Journées cinématographiques de Soleure sont prématurées, avertit un infectiologue. L'incertitude à propos du variant Omicron du coronavirus est encore trop grande, argue-t-il.
Publié: 12.01.2022 à 08:20 heures
L'infectiologue Jan Fehr est favorable à la réduction des quarantaines et des isolements (archives).
Photo: ALEXANDRA WEY

«Les concepts de protection avec des tests fiables, qui pourraient réduire le risque à un niveau supportable, ne sont pas vraiment réalisables lors de grandes manifestations», explique l'expert zurichois Jan Fehr dans un entretien diffusé mercredi par la Neue Zürcher Zeitung.

Même si le nombre de cas d'infections explose en raison de la propagation rapide de la souche Omicron, le professeur de l'université de Zurich estime pertinent de continuer à le donner. Mais, ajoute-t-il, il sera beaucoup plus important à l'avenir de prendre en compte tous les paramètres. «C'est un peu comme dans un cockpit: le pilote doit pouvoir interpréter les instruments les plus divers pour piloter l'avion».

Un nombre élevé de cas signifie une très grande multiplication du virus, poursuit-il. «De nouveaux variants avec un avantage évolutif peuvent alors apparaître. C'est exactement cet effet qui a été observé chez Omicron». Il est important d'avoir cela sur le radar pour pouvoir intervenir rapidement, note-t-il.

L'infectiologue est favorable à une réduction de la durée de l'isolement et de la quarantaine. «Cinq jours chacun seraient acceptables». Le Conseil fédéral doit se pencher sur ce sujet lors de sa séance ce mercredi.

Lever complètement les quarantaines est encore trop tôt, indique Jan Fehr. Les quarantaines ne résoudront pas la crise sanitaire, mais elles la limiteront, ajoute-t-il.

(ATS)

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