Sur internet et dans la rue
Les crimes de haine contre la communauté LGBTIQ ont doublé en 2023

Le climat s'est nettement détérioré pour la communauté LGBTIQ en Suisse. L'an dernier, 305 cas d'agressions haineuses ont été signalés à la helpline dédiée aux personnes lesbienne, gay, bisexuelle, trans, non-binaire ou intersexe. C'est plus du double qu'en 2022.
Publié: 17.05.2024 à 06:33 heures
Plus de la moitié des agressions anti-LGBTIQ ont eu lieu dans les espaces publics, dont 25% dans la rue et 23% dans les transports publics et les gares (photo d'illustration).
Photo: MICHAEL BUHOLZER
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ATS Agence télégraphique suisse

Le climat s'est nettement détérioré pour la communauté LGBTIQ en Suisse. L'an dernier, 305 cas d'agressions haineuses ont été signalés à la helpline dédiée aux personnes lesbienne, gay, bisexuelle, trans, non-binaire ou intersexe. C'est plus du double qu'en 2022.

«Même en plein jour dans la rue»

«Ces derniers mois, nous subissons beaucoup plus d'hostilité et de violence, et ce ouvertement, même en plein jour dans la rue», témoigne Anis Kaiser, responsable au sein du Transgender Network Switzerland (TGNS). Ce climat hostile est directement lié à des articles de presse et des interventions politiques anti-trans.

Pour dénoncer ce climat de haine face aux LGBTIQ, 305 téléphones ont retenti vendredi sur la Place fédérale. L'action était organisée par plusieurs organisations faitières de la communauté à l'occasion de la journée mondiale contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie. «Derrière chaque téléphone et chaque message se cache une personne qui a dû subir un crime de haine anti-LGBTIQ au cours de l'année écoulée», rappelle Milo Käser, chef de projet de la LGBTIQ-Helpline.

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