Ce mercredi, le Conseil fédéral approuvera très probablement la proposition du ministre de la Santé Alain Berset d’abandonner complètement la quarantaine pour ceux qui ont été en contact étroit avec des personnes positives au coronavirus. Pour la première fois depuis le début de la pandémie, plus personne ne serait ainsi consigné à la maison. Parallèlement, le gouvernement devrait enterrer le télétravail obligatoire.
Les cantons se sont déjà prononcés en faveur de ces deux points. Mais ce n’est pas tout. Ce mercredi, le Conseil fédéral devrait proposer aux cantons de renoncer au pass sanitaire, aux restrictions de capacité lors de grandes manifestations et au nombre maximal de personnes lors de réunions privées. La fin de la «situation particulière» serait même discutée actuellement dans la Berne fédérale.
Que resterait-il des mesures? Seul le port du masque à l’intérieur et dans les transports publics. Mais ce que le conseiller fédéral PS Alain Berset a annoncé vendredi est bien plus qu’un simple allégement des mesures: il s'agit de l’abandon du mode crise. Ce qui semble trop rapide pour certains, à l'instar du président de la Conférence des directeurs de la santé (CDS) Lukas Engelberger. Le conseiller d’Etat bâlois a appelé à «attendre que le point culminant de la vague Omicron soit atteint avant d’entreprendre de grandes mesures d’assouplissement» auprès de Blick.
Point culminant dépassé
Sur quoi cet abandon du mode crise se fonde-t-il? Selon les informations de Blick, la Confédération s’attend à ce que le point culminant de la vague qui sévit actuellement soit bientôt dépassé. Selon les calculs, les quatre dernières vagues auraient duré à chaque fois environ six semaines. Ainsi, même si la situation liée à Omicron devait se prolonger encore un peu, le pire devrait être derrière nous à la mi-février.
C’est précisément à ce moment-là que le Conseil fédéral pourrait décréter la fin des mesures, selon les pronostics. Le gouvernement devrait communiquer ce mercredi sur un plan de sortie de crise, qui serait ensuite mis en consultation auprès des cantons. La «SonntagsZeitung» a elle aussi estimé que presque toutes les mesures tomberaient certainement à la mi-février.
«Situation particulière»
La levée de la «situation particulière» ne devrait toutefois intervenir que quelques semaines plus tard. Mais cela importe peu à la plupart des gens: cela concerne surtout des problèmes juridiques comme le transfert des dispositions Covid dans le droit ordinaire.
Jusqu’à présent, ce projet du Conseil fédéral a donné lieu à peu de commentaires. Personne n’arrive encore à s'imaginer un réel retour de la normalité. Mais le directeur de la santé thurgovien Urs Martin a accepté de confier ses impressions à Blick. Il déclare ne «pas être surpris, mais ravi» des annonces d’Alain Berset. La situation dans les unités de soins intensifs et, d’une manière générale, au sein des hôpitaux s’est bien détendue. Selon le conseiller d’Etat, des hospitalisations sont certes encore causées par le Covid, mais leurs évolutions sont en général nettement moins graves. Pour le directeur de la santé thurgovien, les plans du gouvernement vont donc dans la «bonne direction». «Il est maintenant temps d’aller de l’avant», se réjouit-il.
(Adaptation par Lauriane Pipoz)