Après un fort engouement initial, le rythme de la vaccination a considérablement ralenti dans le canton de Vaud. Les autorités lancent un signal d’alarme et souhaitent tout particulièrement toucher et inciter la population âgée de 20 à 50 ans.
«La vague des vaccinations est passée. Nous observons une chute vertigineuse des réservations depuis quelques jours. Cela nous interpelle et nous inquiète même au plus haut point», a affirmé vendredi à Keystone-ATS Denis Froidevaux, chef de l’Etat-major cantonal de conduite (EMCC).
«Il serait hautement dommageable que l’on revienne à des mesures drastiques cet automne après 18 mois d’efforts et de prix payé», relève-t-il. «Si nous voulons retrouver une vie normale cet automne, il faut se réveiller», lance-t-il.
Les tests plébiscités, le vaccin boudé
Le canton de Vaud constate que les tests rapides antigéniques et PCR ont la cote, actuellement bien plus que les vaccinations. «Seules quelques dizaines de personnes viennent se faire vacciner sans rendez-vous ces jours», déplore Denis Froidevaux.
«En revanche, les tests ont du succès, notamment chez les jeunes qui veulent voyager ou se rendre à des manifestations culturelles et festives. Il y a par exemple parfois jusqu’à deux à trois heures de queue au centre de tests de Beaulieu à Lausanne», explique-t-il.
Les autorités tirent donc la sonnette d’alarme. Il faut se faire vacciner plutôt que multiplier les tests. Il manque entre 100’000 et 130’000 personnes à l’appel de la vaccination, selon lui.
«Un problème de communication, de compréhension et d’acceptation»
Le canton encourage vivement la tranche d’âge des 20-50 ans à se faire vacciner. «Actuellement, le taux de vaccination de cette population est à peine au-dessus de 50%. C’est largement insuffisant», s’inquiète le chef de l’EMCC.
Il souligne en revanche que les chiffres pour les 65 et 75 ans et plus sont «très bons et sous contrôle», avec un taux entre 75 et 80% de personnes vaccinées. Pour les 50-65 ans, le taux est plutôt «bon».
Denis Froidevaux admet qu’il y a actuellement un «problème de communication, de compréhension et d’acceptation» liée à la vaccination contre le Covid-19. Selon lui, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) devrait passer à la vitesse supérieure avec une campagne d’affiches plus incisive, ciblant la catégorie des 20-50 ans.
(ATS)