Le groupe suisse de chimie Sika, spécialisé dans les matériaux de construction, a confirmé ses objectifs financiers pour 2025 lors de la publication mardi de son chiffre d'affaires trimestriel mais s'est montré prudent face aux incertitudes liées aux droits de douane.
Pour le premier trimestre, le groupe a annoncé un chiffre d'affaires de près de 2,7 milliards de francs suisses (2,8 milliards d'euros), en hausse de 1,1% sur un an, marquant un net ralentissement par rapport à une croissance à deux chiffres durant les trois premiers mois de 2024, a-t-il indiqué dans un communiqué, et ce dans un marché qu'il a qualifié de «moins prévisible».
Hors effets de changes, ses ventes ont augmenté de 1,9%, le groupe qui fabrique des colles, mortiers et produits d'isolation pour le bâtiment expliquant que 1% de cette progression provient de ses acquisitions.
L'impact des droits de douane
Son chiffre d'affaires en monnaies locales a enregistré une hausse de 0,7% dans la zone Europe Moyen Orient et Afrique dans des conditions de marché qui restent «très difficile» pour le bâtiment, a-t-il détaillé. Il est resté stable en Asie et a progressé de 4,9% sur le continent américain, soutenu par l'Amérique latine.
Le groupe précise toutefois «qu'après un bon début d'année», le mois de mars a vu le marché «déstabilisé par les signaux mitigés en termes de politique commerciale des Etats-Unis» et que sa croissance a «par conséquent» ralenti en Amérique du Nord.
Sika a souligné que «quasiment 100%» de ses produits vendus aux Etats-Unis sont fabriqués sur place.
Mais si le groupe a confirmé ses objectifs pour 2025, il a également mis en avant «les incertitudes de marché accrues qu découlent de conflits commerciaux potentiellement prolongés».
Il vise toujours pour 2025 une progression de ses ventes en monnaies locales de l'ordre de 3% à 6% et une marge Ebitda de 19,5% à 19,8%. Si le marché est moins prévisible, Sika a tenu à rappeler que le groupe dispose de 400 usines dans le monde grâce à sa stratégie axée sur une présence locale et n'est donc «pas directement affecté par les droits de douane», a-t-il insisté.