La promotion de l'Etat de droit est régulièrement discutée au Conseil de sécurité. Mais la séance de jeudi est la première à revenir sur ce thème depuis l'invasion russe de l'Ukraine.
Les observateurs de l'organisation indépendante «Security Council Report» s'attendent à ce que la guerre en Ukraine soit au centre des discussions. En février 2022, l'Ukraine a poursuivi la Russie devant la Cour internationale de justice (CIJ) à La Haye (NL).
La CIJ a ordonné à la Russie de mettre immédiatement fin à la violence militaire en Ukraine. Pour justifier son invasion, la Russie avait affirmé que les citoyens russes dans l'est de l'Ukraine devaient être protégés d'un génocide. Moscou n'a toutefois pas pu présenter de preuves au tribunal.
La prise de position suisse
Dans sa prise de position devant le Conseil de sécurité, Ignazio Cassis soulignera l'importance de l'Etat de droit pour la Suisse, comme l'a annoncé mercredi le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). Berne soutient le travail de la Cour pénale internationale, a-t-il ajouté.
Dans son communiqué, le DFAE n'a pas précisé si le ministre des affaires étrangères évoquerait le non-respect de l'Etat de droit par la Russie devant le Conseil, au sein duquel Moscou dispose d'un droit de veto. M. Cassis avait déjà clairement condamné l'invasion russe à l'ONU à New York en septembre lors de son discours en tant que président de la Confédération devant l'assemblée générale.
Protéger les citoyens russes en Ukraine
Ignazio Cassis avait également rencontré le ministre russe des affaires étrangères Sergueï Lavrov, à qui il a proposé que la Suisse assume un mandat de puissance protectrice des citoyens russes en Ukraine, comme elle le fait par exemple pour les Etats-Unis et l'Iran. L'Ukraine a demandé un tel mandat de la Suisse pour ses citoyens en Russie.
La Suisse dispose d'une grande expérience dans la promotion de la paix et la prévention des conflits et s'engage pour la résolution des conflits, a écrit le DFAE. Pour la Suisse, la protection de la population civile est un impératif humanitaire urgent.
(ATS)