Région d'entrepreneurs pionniers du Bitcoin
La Banque cantonale neuchâteloise laisse tomber les cryptos

Finis les actifs en Bitcoin qui transitent par ses comptes. La décision de la Banque cantonale neuchâteloise n'a pas fait plaisir aux nombreuses start-up du canton qui travaillent dans le domaine de la cryptomonnaie. Les autorités assure leur soutien au secteur.
Publié: 25.01.2024 à 15:01 heures
Avec sa décision d'abandonner les cryptos, la Banque cantonale neuchâteloise s'est mis à dos un secteur florissant.
Photo: Keystone
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Léo MichoudJournaliste Blick

La Banque cantonale neuchâteloise (BCN) rétropédale sur le Bitcoin et les cryptomonnaies, informait mercredi «Le Temps». La banque a annoncé à ses clients qu’à partir de juin, elle n’acceptera plus que le négoce de cryptomonnaies transite par ses comptes.

Dans le quotidien, le directeur de l'établissement, Pierre-Alain Leuenberger, motive cette décision par le trop important travail de vérification de ce genre d'opérations financières. En effet, selon l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA), les cryptoactifs — ces patrimoines numériques de la blockchain — offrent «la possibilité d’une transmission rapide, anonyme et transfrontière. Leur négoce présente donc des risques accrus de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme.»

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Garder son statut de pionnier

La BCN avait pourtant été la première banque helvète à ouvrir ce modèle financier aux francs suisses. Depuis une dizaine d'années, Neuchâtel fait figure de canton pionnier de ces technologies. Plusieurs dizaines d'entreprises sont actives dans ce secteur qui compte plus de 200 employés dans le canton, selon «Arcinfo», relai de cette information au niveau local.

«Le Temps» décrit un véritable «tissu local que de nombreux acteurs privés comme publics se sont efforcés de fabriquer au fil des années». Ce retour en arrière de la BCN met donc ces entrepreneurs en tension. Les autorités cantonales en matière d'économie affichent cependant leur soutien au secteur.

Dans une interview pour «Arcinfo», le Conseiller d’État Alain Ribaux, chef du département de l’économie, de la sécurité et de la culture, comprend les raisons de la banque, mais espère que des solutions seront trouvées pour éviter de pénaliser ce milieu économique. Quant au problème de la charge de travail trop importante, il estime le nombre de clients problématiques «au nombre de trois ou quatre seulement».

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