L'hymne suédois joué au lieu du suisse lors d'un match de hockey sur glace de Ligue des Champions, drapeau suisse hissé à la Bourse de New York lors des débuts du service suédois de streaming Spotify à Wall Street. L'organe suédois de promotion du tourisme «Visit Sweden» lance non sans humour mardi une campagne pour mettre fin à la confusion qui règne entre les deux pays dans la tête de nombreuses personnes.
Intitulée «C'est la Suède (pas la Suisse)», l'initiative vise à définir précisément les attributs sur lesquels chaque pays a le droit de capitaliser en tant que destination touristique. L'entreprise indépendante, officiellement mandatée par le gouvernement suédois pour promouvoir le pays nordique, appelle son homologue Suisse Tourisme à signer un accord.
«Mettre fin à la confusion»
La proposition départage les caractéristiques sur lesquelles les deux nations auraient le droit de miser dans leur communication touristique afin de «mettre définitivement fin à cette confusion». Ainsi, la Suisse peut vendre aux touristes ses banques ("banks» en anglais) alors que les bancs de sable ("sandbanks") reviendraient à la Suède.
Il en va de même de l'or helvétique et des chanterelles, «or des forêts» en suédois. Ou des culottes de cuir traditionelles opposées à la mode suédoise dernier cri. Si Genève a son accélérateur de particules avec le CERN, la Suède veut elle permettre de «décompresser». Enfin, les expériences surréelles que permet le LSD, psychotrope inventé par un chimiste suisse, peuvent également être vécues en regardant les aurores boréales du pays nordique.
Publicité humoristique
«Nos hôtes ne confondent la Suisse ni avec des destinations aux noms similaires ni avec d'autres lieux alpins», a réagi Suisse Tourisme, sollicitée par Keystone-ATS. L'organisme a toutefois indiqué apprécier quand d'autres lancent des campagnes publicitaires avec humour, «comme c'est déjà une tradition chez Suisse Tourisme».
Dans le cadre de ce projet, «Visit Sweden» veut parler avec «humour et chaleur» des deux destinations et mettre en valeur ce que la Suède a à offrir, a déclaré Nils Persson, responsable du marketing de la société suédoise, à Keystone-ATS. Selon l'organisme, 120'000 internautes tapent par année dans le moteur de recherche Google la question suivante: «La Suède et la Suisse, est-ce la même chose?».
(ATS)