Le bateau historique «Simplon» fortement endommagé
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Tempête sur le lac Léman:Le bateau historique «Simplon» fortement endommagé

Quasi-naufrage du Simplon
Un rapport accable la CGN, le directeur d'exploitation remercié

Le rapport sur l'incident du navire Belle-Epoque à Cully au printemps révèle des erreurs de gestion et de sous-estimation des risques. Le directeur d'exploitation perd son poste après une série de mauvaises décisions. La CGN est sommée revoir sa gestion de crise.
Publié: 01.11.2024 à 11:59 heures
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Dernière mise à jour: 01.11.2024 à 13:33 heures
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ATS Agence télégraphique suisse

Mauvaise évaluation des risques, enchaînement de décisions malheureuses, lacunes dans la gestion de crise: telles sont les principales conclusions du rapport sur l'incident du bateau Simplon, qui avait failli couler en mars dernier au port de Cully (VD).

La Compagnie générale de navigation sur le Léman (CGN) a d'abord «sous-estimé» le risque de sortir par mauvais temps son navire Belle Epoque pour une course d'essai, le 28 mars dernier. Puis surtout, après que le bateau a été victime d'une avarie moteur, «l'erreur centrale» a été de le garder amarré à Cully alors que les météorologues annonçaient la levée d'une forte vaudaire (un vent du Léman), a résumé Benoît Gaillard, président de la CGN, en dévoilant vendredi à la presse le rapport d'enquête.

Long de 140 pages et rédigé par quatre experts indépendants, ce rapport indique que plusieurs responsables de la CGN ont pris des décisions erronées et lourdes de conséquences. A certains, il leur est notamment reproché «une prise de risques inconsidérée».

Départ du directeur d'exploitation

Même si les responsabilités sont partagées, elles reviennent essentiellement au directeur d'exploitation de la CGN. Il a ainsi été décidé, «d'un commun accord», qu'il devait quitter l'entreprise. Alors que la CGN doit revoir son organisation en matière de gestion de crise, «il n'est plus la personne adéquate» pour mener à bien ces travaux, a noté M. Gaillard.

Parmi les autres personnes associées à ces mauvaises décisions, le premier capitaine est aussi épinglé, mais conserve son poste. «Nous lui avons adressé un rappel de ses obligations professionnelles», a indiqué M. Gaillard.

Quant au directeur général de la CGN, Pierre Imhof, le rapport mentionne qu'il «s'en est remis» au directeur d'exploitation lorsqu'il a été décidé garder le Simplon à Cully, alors qu'une «fenêtre météo» aurait permis de le ramener et de l'abriter à Lausanne. Aucune sanction n'est prise à l'encontre de M. Imhof qui, par ailleurs, partira à la retraite en juin prochain.

«Rapport sévère»

Egalement membre du conseil d'administration de la CGN, Marc-Olivier Buffat a reconnu que le quasi-naufrage du Simplon était dû à «un enchaînement difficilement compréhensible» de mauvais choix. Il a parlé d'un «rapport sévère» envers la CGN, soulignant notamment que «la chaîne d'alertes» et «les remises en question» n'avaient pas fonctionné.

Le conseil d'administration «s'engage à pallier les manquements» identifiés dans le rapport, a poursuivi M. Gaillard. L'organisation en situations de crise sera revue. Elle sera testée lors d'exercices et, l'an prochain, un expert viendra vérifier les progrès accomplis. Quant aux nouvelles directives émises juste après l'accident, par exemple sur les sorties d'essai ou la gestion des mouillages en cas de pannes, elles seront «peaufinées» sur la base du rapport.

Rénovation en vue

Les circonstances de l'accident étant éclaircies, la CGN souhaite désormais «aller de l'avant» avec le Simplon, l'un des fleurons de sa flotte Belle Epoque. Le vapeur centenaire, comme déjà annoncé, naviguera à nouveau.

Benoît Gaillard a annoncé vendredi que des études seront lancées début 2025 pour évaluer les réparations à entreprendre sur le bateau qui, de toute façon, aurait dû être rénové. Ni le coût des travaux, ni la date de son retour sur l'eau ne sont encore connus.



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