Un premier rassemblement s'est déroulé jeudi dès 16h devant l'ambassade russe à Berne. Plusieurs centaines de personnes arboraient des drapeaux ukrainiens et des banderoles sur lesquelles on pouvait lire «Ukraine needs help» (ndlr: L'Ukraine a besoin d'aide).
L'appel à manifester avait été lancé par les Ukrainiens vivant en Suisse. Ils estiment que le monde doit réagir à la suite de l'opération militaire lancée par la Russie jeudi à l'aube. «Une très grande partie de la population russe ne soutient pas cette guerre criminelle», a déclaré un orateur.
La manifestation a commencé par une protestation silencieuse, suivie d'appels «Stop Putin's War» (Stop à la guerre de Poutine), puis de prières et enfin du chant de l'hymne ukrainien.
La paix en Europe remise en question
À Zurich, environ un millier de personnes se sont retrouvées en début de soirée sur le Rathausbrücke avec des bougies et des lumières pour une «manifestation silencieuse» en faveur de la paix et de la démocratie en Europe. L'attaque russe en Ukraine remet en question la paix sur le continent, ont indiqué dans un communiqué les organisateurs.
La société civile et des membres de tous les partis politiques ont participé à la manifestation. «Il ne s'agit pas ici de convictions ou d'appartenance à un parti, mais des valeurs fondamentales de la Suisse, a déclaré le politologue Michael Hermann, cité dans le communiqué. Il s'agit de démocratie et de droit international.»
Ne plus rester à l'écart
Certains participants avaient apporté des pancartes sur lesquelles étaient inscrits «Kein Krieg in der Ukraine!» (Pas de guerre en Ukraine), «Peace Peace Peace» (Paix, Paix, Paix) ou «Stop the War» (Arrêtez la guerre). Quelques drapeaux ukrainiens flottaient dans l'air.
La Suisse doit s'aligner sur les valeurs européennes et ne peut plus rester à l'écart, a exigé Sanija Ameti, coprésidente d'Operation Libero.
À Saint-Gall, quelque 150 personnes se sont aussi réunies en début de soirée près de la gare. Les banderoles affichaient «Stop the War» ou «Krieg führt zu Traumata für Generationen» (La guerre est un traumatisme pour des générations). Le Groupe pour une Suisse sans Armée (GSsA) a appelé à une grande manifestation samedi à Berne.
(ATS)