Entre le 27 janvier et le 20 avril 2021, une vague de 19 avertissements avait secoué des établissements scolaires du canton. Après évacuation des bâtiments et intervention policière, il s'était avéré que chacun d'entre eux avait été une fausse alerte à la bombe.
Des instructions pénales avaient été ouvertes par les Ministères publics de Lausanne et de La Côte. Une task-force de douze enquêteurs, issus des polices vaudoise et lausannoise, avait été montée. Les premières sanctions étaient tombées fin avril 2021, avec notamment l'exclusion de leur école de cinq apprentis.
Envie d'un congé
Mercredi, c'est l'un d'eux qui est jugé, pour ce qui est le premier procès dans cette série de fausses alertes à la bombe. Agé de 20 ans au moment des faits, ce Vaudois avait lancé sa première fausse alerte en matinée du 18 mars 2021 au Centre d'orientation et de formation professionnelle (COFOP) à Lausanne. Il expliquait alors avoir envie d'avoir congé afin de profiter de son après-midi. Entre 100 et 200 élèves et professeurs avaient dû être évacués.
La seconde alerte à la bombe visait le Centre d'enseignement professionnel de Morges (CEPM), le 22 mars dans la matinée aussi, pour la même motivation d'un après-midi de congé. Cette fois-ci, 1300 avaient été évacuées. Dans les deux cas, les sites avaient été bouclés.
Jusqu'à 3 ans de prison
Par ces deux comportements, l'apprenti «paraît s'être rendu coupable de fausses alertes et de menaces alarmant la population», selon l'acte d'accusation. Ce type de délit est passible d'une peine de prison de trois ans au plus ou d'une peine pécuniaire.
Le jeune est parallèlement jugé notamment pour tentative de vol et contravention à la loi sur les stupéfiants. La procureure requiert au total huit mois de prison avec sursis, un délai d'épreuve de trois ans et une amende de 300 francs.
(ATS)