Prise en charge partielle?
Le Conseil des Etats ne veut pas la gratuité totale des tests

Le Conseil des Etats ne veut pas de la gratuité pour tous les tests de dépistage. Par 33 voix contre 12, il propose une prise en charge partielle dans le cadre de la révision de la loi Covid-19. Une décision qui devra à nouveau être examinée par le National.
Publié: 06.12.2021 à 19:42 heures
La hausse actuelle des contaminations a sans doute convaincu certains élus de proposer une gratuité partielle en dépit des coûts élevés à la charge de la Confédération (archives).
Photo: PETER SCHNEIDER

La Chambre du peuple a exigé le retour de la gratuité pour tous les tests estimant que ce dépistage répondait aujourd'hui à une exigence de santé publique. Les incitations à se faire vacciner ne donnent plus de résultats palpables et la couverture vaccinale est en train de s'affaiblir avec le recul des premiers vaccins administré.

Le Conseil des Etats propose une gratuité des tests, mais avec des exceptions. Les tests de convenance seraient notamment exclus. «La gratuité permet de détecter plus rapidement les foyers de contamination», a argué Charles Juillard (Centre/JU), qui admet qu'une telle mesure pourrait aussi être limitée dans le temps.

Le Conseil fédéral contre la gratuité

Le Conseil fédéral rejette lui la gratuité. Avec cette proposition de compromis, les coûts seraient réduits de moitié pour la Confédération, mais s'élèveraient quand même à 41 millions de francs supplémentaires par semaine, a déclaré le ministre de la santé Alain Berset.

La vaccination est une décision personnelle et ceux qui la refusent doivent en assumer les conséquences, a abondé Damian Müller (PLR/LU). Ces arguments pour en rester aux tests payants n'ont pas convaincu. Le National devra se repencher sur la question.

Certificat lors des tests de groupe

Le Conseil fédéral avait décidé début octobre de cesser de payer ces tests, arguant que la collectivité n'avait pas à prendre en charge des coûts élevés. Il avait maintenu plusieurs exceptions sans limite de temps pour les moins de 16 ans, les personnes qui ne peuvent pas se faire vacciner pour des raisons médicales et celles qui ont des symptômes.

La Confédération continue par ailleurs à prendre en charge les tests groupés dans les écoles, les entreprises et les établissements de santé. Dans ce contexte, le Conseil fédéral a sollicité 1,5 milliard de francs dans le budget 2022.

Les sénateurs ont par contre rallié le National pour que les personnes qui participent à des tests répétitifs groupés aient droit à un certificat sanitaire en cas de résultat négatif. Les débats se poursuivent.

(ATS)

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