«Pressés comme des citrons»
Un pin's pour dénoncer les conditions de travail chez Swiss

Le moral du personnel de cabine de Swiss est au plus bas. Les hôtesses et les stewards se plaignent de mauvaises conditions de travail. Ils rendent désormais leur protestation visible aux voyageurs avec un pin's sur le revers de leur uniforme.
Publié: 09.04.2022 à 09:32 heures
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Le personnel de cabine de Swiss est en colère contre les conditions de travail actuelles.
Photo: Keystone

Le personnel de cabine de Swiss est en ébullition. Depuis des mois, l'ambiance est tendue. Après la pandémie de Covid-19, les nerfs sont à vif. Querelle avec les voyageurs à cause du port obligatoire du masque, tests PCR réguliers, licenciements... Tout cela a mis à mal les hôtesses et les stewards. Le trafic aérien reprend lentement, mais l'ambiance dans la cabine ne s'améliore pas, comme le rapporte le «St.Galler Tagblatt».

L'atmosphère continue de se dégrader, en partie parce que la filiale de Lufthansa ne croit pas toujours ses employés lorsqu'ils sont absents pour cause de maladie. Le personnel de cabine a désormais définitivement perdu espoir. «L'ambiance au sein des équipes est au plus bas», peut-on lire dans une lettre interne. Les diverses protestations n'ont, jusqu'à présent, porté aucun fruit.

«Mauvaise décision de Swiss»

Le principal reproche du personnel de cabine envers sa firme est celui des licenciements abusifs de cet été, dont les membres d'équipage restants font à présent les frais. Selon le syndicat Kapers, il s'agit d'une «mauvaise décision de Swiss».

Afin que les passagers puissent eux aussi ressentir le mécontentement du personnel de cabine, les hôtesses de l'air et les stewards portent un pin's de protestation en forme de citron. Leur message est simple: «Nous sommes pressés comme des citrons. Nous sommes vraiment en colère!» 3500 pin's volent actuellement à travers le monde au revers des uniformes du personnel de Swiss.

«Exigeant pour tous»

Que répond la compagnie aérienne face à ces sévères reproches? «Les conditions de travail sont exigeantes pour tous.» Le repos nécessaire serait toutefois garanti. En outre, les personnes qui ne se sentent pas prêtes à travailler pourraient apparemment se désister.

(Adaptation par Lliana Doudot)

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