Pour compenser l'inflation
Le patron de l'Usam n'est pas opposé à des hausses de salaires

Le président de l'Union suisse des arts et métiers, Fabio Regazzi, ne se dit pas opposé à des augmentations de salaire réclamées par les syndicats pour compenser l'inflation. Mais la question «doit être abordée au cas par cas», ajoute-t-il.
Publié: 12.08.2022 à 07:56 heures
Fabio Regazzi appelle l'Etat à compenser lui aussi l'inflation (archives).
Photo: Keystone

«Il y a des secteurs qui ont les moyens d'appliquer une hausse et qui le feront sans doute sur la base du partenariat social. Par contre, d'autres branches en difficulté n'ont simplement pas les moyens d'y arriver», indique Fabio Regazzi dans un entretien diffusé vendredi par la Tribune de Genève et 24 Heures. Dans cette deuxième catégorie, il cite les secteurs fortement impactés par la crise du Covid-19 ou «qui se trouvent dans une période d'incertitude en raison de la guerre en Ukraine».

Alors que l'Union syndicale suisse a réclamé au début août des «augmentations de salaire urgentes et nécessaires», Fabio Regazzi reconnaît que les entreprises ont un rôle important à jouer pour compenser l'inflation, qui atteint 3,4%. «Mais elles ne peuvent pas constamment jouer les pompiers et augmenter les salaires à l'infini». L'Etat doit «aussi faire un effort» avec le «levier fiscal, qui peut être actionné», estime le conseiller national (Centre/TI). «D'autres pistes méritent aussi d'être explorée», poursuit-il.

Mais selon lui, les aides doivent avant tout cibler la classe moyenne. «C'est celle qui souffre le plus, car elle n'a ni le patrimoine des classes les plus aisées ni les aides des classes les plus faibles».

(ATS)

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