Le 17 mai, tous les regards seront tournés vers elles: Michelle Hunziker, Sandra Studer et Hazel Brugger animeront la grande finale du concours Eurovision à Bâle devant plus de 100 millions de téléspectateurs.
Deux et quatre jours avant, Sandra Studer et Hazel Brugger présenteront les demi-finales. «Pour l'instant, la nervosité n'est pas encore d’actualité», dit Michelle Hunziker. «Mais bien évidemment, lorsque le compte à rebours commencera et qu'il ne restera plus que dix secondes avant le début de l'émission, mon cœur va s'emballer.»
Comment se déroulent les préparatifs pour votre rôle à l’Eurovision?
Michelle Hunziker: C’est fantastique, nous sommes super bien encadrées, nous avons une équipe formidable et nous avons déjà reçu nos textes de présentation que nous avons déjà lus en équipe. Et si je peux travailler avec ces deux super femmes, Hazel et Sandra, c'est encore plus agréable.
Hazel Brugger: Ce que je crains le plus, c’est d’oublier des choses très simples pendant l’émission. Par exemple, comment on dit le chiffre cinq en anglais.
Sandra Studer: Peu importe qu'il s'agisse de l’Eurovision ou d'une émission moins importante: juste avant l'émission, on est super nerveuse et on se demande pourquoi on ne regarde pas simplement le show confortablement depuis son canapé avec des cacahuètes et des chips. Ces moments, je les connais bien. Je suis surtout contente d’avoir Michelle et Hazel à mes côtés. Nous avons l'habitude de diriger des émissions seules. Maintenant, nous sommes ensemble, et c'est très agréable.
Avez-vous un porte-bonheur ou un rituel pour l'émission?
Michelle Hunziker: Pour moi, c’est du schnaps (rires). Non, plus sérieusement, je mène une vie très saine, mais peut-être qu’un petit verre avant l’émission aide à faire face à la nervosité.
Sandra Studer: Je me suis souvent demandé si cela pouvait aider, mais je n’ai jamais osé. J’ai trop peur que mon cerveau en pâtisse. Peut-être que je vais essayer avec Michelle, avant une répétition. En tout cas, je cherche toujours une astuce contre la nervosité. Avant, lors des grandes émissions de la SRF au Hallenstadion, je parlais toujours à tout le monde dans les coulisses. Vous pouvez donc vous attendre à un flot de paroles avant l’émission.
Hazel Brugger: Je suis curieuse! Je suis toujours très fatiguée avant les émissions et il m'est impossible de m’imaginer sur scène deux minutes avant le coup d’envoi. Mais ensuite, ça fait «clic» et c’est parti. Ce qui m’aide, c’est de penser au public. Il y aura 170 millions de téléspectateurs, mais comparé à l’immensité de l’univers, ce n’est pas grand-chose.
Il a également été annoncé que vous ne vous contenterez pas de présenter, mais que vous ferez également étalage de vos talents.
Hazel Brugger: Je vais vous montrer des talents que non seulement les gens verront pour la première fois, mais que moi-même je ne connaissais pas. Une surprise vaut mieux que ce qu’on connaît déjà.
Michelle Hunziker: Nous ne voulons pas créer de trop grandes attentes.
Comment restez-vous en contact les unes avec les autres?
Hazel Brugger: Nous avons un groupe WhatsApp. C’est très gênant, car je finis souvent par écrire des trucs vraiment limites et par embêter tout le monde avec mes GIFs. Mais bon, c’est comme ça: il faut savoir à quoi s'attendre quand on travaille avec moi.
Sandra Studer: Le fait d’être mère a été le premier sujet que nous avons abordé ensemble. Quand nous nous sommes rencontrées pour la première fois, il ne s'est écoulé que trente secondes avant qu'on parle de nos enfants.
Qu'est-ce qui est prévu concernant vos vêtements lors du concours?
Michelle Hunziker: Nous ne nous changerons pas tout le temps, nous n’aurons pas assez de temps. Les tenues seront conçues par le designer valaisan Kevin Germanier. Vous découvrirez ce à quoi ça ressemblera lors de l’émission.
Hazel Brugger: Ce sera probablement plus Adele que Taylor Swift. Adele, à un moment donné de son spectacle, a enlevé ses chaussures, et ceux qui me connaissent savent que les choses inconfortables ne sont pas faites pour moi. Pour ça, j'admire Sandra et Michelle qui, non seulement ne semblent pas souffrir dans des talons hauts, mais peuvent aussi se déplacer gracieusement et rapidement. Je ferai tout mon possible pour ne pas perturber l’émission avec ma démarche.
En 2024, le duo d'animateurs de l’Eurovision a dû faire face à des situations difficiles, comme des huées en raison de la participation d'Israël. Comment se préparer à de tels moments?
Sandra Studer: On a beaucoup appris des événements de l'année dernière et il faut se préparer à beaucoup de choses. Lors de l’émission, on ne peut pas éviter ce genre de situations et ça pourrait se reproduire. Mais je ne pense pas que nous devons réagir. L’Eurovision est pour nous un événement apolitique où différentes cultures, personnes et langues se rencontrent et se réunissent par la musique. Cette ambiance positive, cette fête, c'est ce que nous voulons transmettre en tant qu'animatrices.
Michelle Hunziker: Dans les moments difficiles, il faut réagir avec empathie. Les présentations sont minutées à la seconde près. Mais à la fin, on ne peut pas couper le son du public. Nous devrons réagir spontanément pour savoir quelle réponse est la plus appropriée.
Hazel Brugger: Pour moi, le concours de l’Eurovision est une oasis apolitique dans un monde chamboulé et dans une Europe parfois très tendue. Nous voulons préserver cette oasis.
Combien de chansons du concours de cette année avez-vous déjà écoutées?
Michelle Hunziker: Je les ai toutes écoutées environ 100 fois et j'ai hâte de les voir sur scène. Pour moi, c'est très difficile de ne pas partager mes favoris avec les autres et de rester neutre. Ce sera mon plus grand défi!
Sandra Studer: Ecouter les titres fait partie de ma préparation pour l'émission, mais d'un autre côté, je suis une grande fan de l’Eurovision et j'écoute les chansons chaque année dans tous les cas. Le résultat est toujours le même: j'ai ces airs dans la tête qui ne disparaissent même pas la nuit. Et ça ne va faire qu'empirer.
Hazel Brugger: J'ai une playlist avec toutes les chansons que j'écoute toujours en courant. Je remonte aussi l’histoire du concours en écoutant d’anciennes chansons. Maintenant, même mes enfants écoutent Abba. Pour moi, c'est génial: on est enfin débarrassés de ces musiques pour enfants agaçantes. Maintenant, à la maison, on écoute «Waterloo».
Il y a des rumeurs selon lesquelles Céline Dion pourrait honorer la Suisse de sa présence lors de l’Eurovision de cette année. Y a-t-il des nouvelles à ce sujet?
Michelle Hunziker: C’est probablement le plus grand secret de l’édition de cette année. C’est un rêve.
Sandra Studer: Ce serait un moment iconique de l'avoir parmi nous. Je me souviens encore très bien de sa victoire et ce serait une belle boucle qui se refermerait. Nous ne perdons pas l'espoir de l'avoir à Bâle.