Pas vraiment recommandé...
Voici la quantité d'alcool que vous pouvez boire avant d'abîmer votre foie à jamais

Les Anglais, grands buveurs européens, ont mené avec les États-Unis une étude sur la consommation d'alcool et ses dangers. Ils ont déterminé la quantité exacte d'alcool à ingérer avant de créer des dommages irréversibles au foie.
Publié: 26.11.2024 à 15:43 heures
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Dernière mise à jour: 26.11.2024 à 15:47 heures
En Suisse, un peu plus de 10% des femmes admettent s'adonner au «binge drinking» au moins une fois par mois.
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Lucie FehlbaumJournaliste Blick

Quand on pense gastronomie britannique, on pense plus «bière tiède» que délicieux petits plats. Grands buveurs de l'Europe, les Anglais nous conseillent aujourd'hui de lever le pied. Au risque d'endommager son foie à vie.

Une étude réalisée entre le University College London et les États-Unis révèle qu'il ne faut que 21 épisodes de «binge drinking», répartis sur sept semaines, pour déclencher des symptômes précoces d'insuffisance hépatique. Un changement drastique de régime peut aider, mais la transplantation est parfois nécessaire, rappelle le «Daily Mail».

Quatre shots ou quatre verres de vin

Dès lors, qu'entend-on par «binge drinking»? Probablement beaucoup moins d'alcool que l'on croit, le mot étant associé aux adolescents s'envoyant des quantités astronomiques d'alcool fort. En réalité, quatre verres de vin en deux heures correspondent à du «binge drinking» pour une femme. À noter qu'il s'agit de verres d'1,7 dl. Boire quatre shots en deux heures relève aussi de cette pratique.

Au Royaume-Uni, les données confirment que ces habitudes ne sont pas rares. Un rapport de l’OCDE souligne que 25 % des femmes britanniques admettent trop boire au moins une fois par mois. C'est le record absolu en Europe.

Moins courant en Suisse

En Suisse, un peu plus de 10% des femmes et un peu plus de 20% des hommes reconnaissent s'adonner au «binge drinking» tous les mois. Et pire que l'insuffisance hépatique, c'est la cirrhose qui guette. Surtout si l'on boit beaucoup d'un coup.

Voilà ce que représente une unité d'alcool, illustrée par des boissons populaires en Suisse. Les hôpitaux universitaires de Genève préviennent des risques dès l'absorption de plus de 30g d'alcool par jour pour les hommes, la moitié pour les femmes
Photo: HUG

En effet, boire 12 unités d’alcool en une journée triple les risques de cirrhose, comparé à la même dose répartie sur une semaine. Les personnes avec une prédisposition génétique ou atteintes de diabète voient leur risque encore doubler.

Grosse hausse chez les femmes

L'étude britannico-américaine s’inquiète aussi d’un phénomène croissant chez les femmes d’âge moyen, souvent prises entre responsabilités familiales et vie professionnelle. Stressées au travail et à la maison, elles consomment de l’alcool pour se détendre ou renforcer leur sociabilité. La pub pour les «cocktails roses» ou les brunchs arrosés n'aide pas.

Le problème réside aussi dans la méconnaissance des recommandations. Beaucoup pensent qu’il est acceptable de boire 14 unités (l’équivalent de neuf petits verres de vin) en une seule soirée, alors que les directives préconisent de les répartir sur une semaine.

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