Occupation pro-palestinienne
La Fédération suisse israélite s'inquiète de l'ambiance dans les universités suisses

Les manifestations pro-palestiniennes qui se poursuivent dans les universités suisses inquiètent la Fédération suisse des communautés israélites (FSCI). Elle observe avec inquiétude que l'ambiance dans les établissements concernés semble s'envenimer.
Publié: 08.05.2024 à 11:44 heures
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Dernière mise à jour: 08.05.2024 à 13:27 heures
L'EPFL a été occupée par certains étudiants mardi.
Photo: JEAN-CHRISTOPHE BOTT

La Fédération suisse des communautés israélites (FSCI) s'inquiète de la situation dans les universités de Suisse – théâtre d'occupations en soutien à la Palestine. Elle craint une envinement de l'ambiance.

«Les universités sont des institutions démocratiques dans lesquelles des débats ouverts doivent être cultivés», a déclaré mercredi la FSCI contactée par l'agence Keystone-ATS. «Les voix fortes des protestataires portent toutefois des traits idéologiques radicalisés», écrit le secrétaire général de la FSCI Jonathan Kreutner. Elles donnent l'impression que tous les étudiants partagent leurs positions, ce qui n'est «certainement pas la vérité».

Poursuites des protestations

Les débordements antisémites dépassant clairement les limites, comme le slogan «From the River to the Sea», ne sont pas tolérables et ne coïncident pas avec les valeurs d'une université. L'EPFL, l'EPFZ et l'Université de Genève ont fait l'objet d'occupations mardi. Les protestations se poursuivent mercredi dans les universités de Lausanne et de Genève.

Des ultimatums et des exigences extrêmement unilatérales sont posés et les personnes pensant différemment sont intimidées, poursuit Jonathan Kreutner. Pour les étudiants juifs, l'université n'offre plus de cadre protégé. La question se pose donc maintenant de savoir si les protestations, en particulier à l'Université de Lausanne, sont couvertes par les valeurs d'une université et doivent être tolérées.

D'une manière générale, il appartient au corps enseignant de prendre ses responsabilités, souligne le secrétaire général. C'est aux professeurs et aux directions des universités de «maîtriser la situation et, si possible, de mener des discussions constructives avec les protestataires».

(ATS)

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