Syndic d'Yverdon, Pierre Dessemontet estime entre «0 et 20» le nombre de militants encore sur place. Contacté par Keystone-ATS, il indique que ces personnes ont quitté d'eux-mêmes le tronçon de route qu'ils occupaient jusqu'ici.
La police, qui n'a pas dû intervenir jusqu'ici, reste en «contact régulier» avec les activistes, poursuit-il. Quant aux propriétaires des logements occupés, ils ont porté plainte.
Comme il l'avait déjà fait ce week-end, Pierre Dessemontet insiste sur le caractère «illicite» de cette situation et espère qu'elle se résorbe rapidement.
Dans la foulée d'une manifestation
L'occupation du quartier de Clendy-Dessous, à l'entrée est d'Yverdon, a démarré samedi dans la foulée d'une manifestation qui avait été, elle, autorisée. A l'instar d'une Zone à défendre (ZAD), un collectif s'est installé sur les lieux pour dénoncer un projet immobilier qui prévoit la construction de neuf immeubles et d'un parking de 170 places. L'occupation n'était censée durer qu'un week-end.
Les militants critiquent la gentrification et la densification du quartier. De quoi faire tiquer la vice-syndique d'Yverdon, l'écologiste Carmen Tanner, interrogée lundi dans La Région: «En tant que Verte, ça me fait vraiment peur d'entendre de prétendus écologistes la dénoncer (la densification, ndlr). C'est justement pour protéger les terres agricoles qu'on densifie et ce projet entre parfaitement dans cet objectif.»
La section yverdonnoise du PLR a aussi réagi dans un communiqué en critiquant les «idéaux anarchistes d'une petite minorité de la population.» Le parti dit aussi avoir de la «peine à croire que les organisateurs de la manifestation précédente, issus entre autres des rangs du groupe politique Les Vert-e-s et Solidaires du Conseil communal, n'étaient pas au courant de cette action coup de poing illicite à tous égards.»
(ATS)