«Nous ne faisons pas de différences»
Vivre l’égalité et la diversité au quotidien chez IKEA

54% de femmes dans les équipes de direction et dans l’ensemble des effectifs, ainsi que l’égalité salariale: IKEA réussit là où tant d’autres échouent. Comment l’entreprise fait-elle? C’est ce que nous dévoile Nadja Fracassi, Employer Branding Leader chez IKEA Suisse.
Publié: 03.05.2022 à 10:37 heures
Article rémunéré, présenté par IKEA
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«L’égalité nait du respect mutuel. Tous les individus doivent avoir les mêmes droits et pouvoir exprimer librement leurs opinions», estime Nadja Fracassi, Employer Branding Leader chez IKEA Suisse.
Photo: IKEA

Madame Fracassi, une étude de l’université de Saint-Gall réalisée en 2020 a révélé qu’en Suisse, faire carrière reste difficile pour les femmes. Or manifestement, cela ne pose pas de problème chez IKEA. Comment cela se fait-il?
Chez IKEA, c’est un principe: le genre de la personne est indifférent. Tout le monde a les mêmes chances. Les modèles de travail à temps partiel et de partage de poste que nous avons instaurés permettent à des hommes et à des femmes qui ont des responsabilités dans leur vie privée de postuler chez nous, eux aussi. C’est ce qui nous a permis d’atteindre un équilibre femmes-hommes, y compris dans les équipes de direction.

Depuis 2015, IKEA pratique l’égalité salariale. Quels obstacles a-t-il fallu surmonter? Qu’est-ce que l’entreprise y a gagné?
Il n’y a pas d’obstacles qui tiennent – il faut le faire, voilà tout ! À travail égal, salaire égal: au fond, c’est une simple question d’équité. L’égalité des salaires est une priorité absolue pour IKEA. C’est pourquoi nous réalisons tous les ans des analyses de salaires, en collaboration avec la EDGE Certified Foundation. Cet organisme indépendant délivre des certifications en fonction des efforts d’égalité entre les sexes au travail. Depuis 2015, nous obtenons le niveau de certification le plus élevé.

Qui a décidé, à l’époque, de l’instauration de l’égalité salariale?
C’est l’entreprise et le CEO, conjointement. Mais IKEA est depuis toujours attaché à l’égalité, la diversité et l’inclusion. Ces valeurs sont celles d’Ingvar Kamprad, qui l’a fondé en Suède, en 1943. Tous les collaborateurs – soit 3 300 personnes en Suisse – connaissent ces valeurs et les vivent au quotidien dans l’entreprise.

Concrètement, comment cela se traduit-il?
IKEA met en œuvre des stratégies clairement définies, à l’échelle mondiale et nationale. Et ces valeurs sont inscrites dans les objectifs fixés aux CEO des différents pays. Elles sont donc la norme dans les équipes de direction, qui les transmettent ensuite aux équipes. La présence d’un même nombre de femmes et d’hommes dans les effectifs d’IKEA Suisse figurait parmi ces directives. De plus, chez nous, les hiérarchies sont extrêmement horizontales. Tout le personnel d’encadrement est facilement accessible. La communication se fait d’égal à égal – de manière franche et directe. Chez nous, tout le monde se tutoie. Et chacun a le droit d’être comme il est. Personne n’est obligé de mettre une cravate pour venir travailler. C’est le terreau sur lequel s’épanouissent des valeurs comme le respect, l’égalité et la diversité.

Du petit boulot d’étudiant à la direction de la création

Il y a 16 ans, Thomas Pukljak (37) est entré chez IKEA comme vendeur, au Tyrol. Aujourd’hui, il est Country Home Furnishing & Retail Design Manager chez IKEA Suisse – un parcours professionnel passionnant.

«Le design et les beaux intérieurs – c’est ma passion!», s’enthousiasme Thomas Pukljak. Pas étonnant, donc, que ce natif du Tyrol ait opté pour des études d’architecture. Entré chez IKEA en 2006, il a débuté avec un job étudiant de vendeur, à Innsbruck. «L’entreprise cherchait du renfort pour les samedis. Quatre jours après mon entretien d’embauche, j’ai commencé. Tout s’est passé rapidement et simplement, c’était génial», se souvient-il.

Lorsque par la suite, les horaires d’ouverture des magasins ont été étendus, il a assuré des nocturnes, de 18 à 21 heures. «La journée, j’étais à la fac, et le soir je travaillais – pour moi, c’était parfait, ça correspondait à mon mode de vie.» Six ans et demi plus tard, il décroche son master et quitte pour un temps IKEA au profit d’une expérience dans des cabinets d’architecture. C’est alors que sa vie privée le mène en Suisse. «J’ai aussitôt cherché à savoir si IKEA Suisse recrutait – et j’ai choisi une voie totalement nouvelle: Visual Merchandiser/décorateur. J’avais peu d’expérience dans ce domaine. Et pourtant, on m’a donné ma chance. »

Rapidement, il est passé au Interior Design où, par la suite, il a été formé pendant un an à un poste d’encadrement. Puis il a successivement occupé les postes de Interior Design Manager et de responsable de département pour l’ensemble du visuel. Depuis mars 2022, il est Country Home Furnishing & Retail Design Manager chez IKEA Suisse, avec des responsabilités à l’échelle nationale. «C’est un job ultra polyvalent. Je suis un genre de directeur de création, qui a aussi des fonctions de leadership et de management», s’enthousiasme-t-il. Ce qu’il apprécie particulièrement, par ailleurs: les hiérarchies horizontales, le fait qu’ensemble, les équipes mettent la main à la pâte, les nombreuses possibilités de formation et le droit à l’erreur.

Interrogé sur l’égalité, la diversité et l’inclusion dans l’entreprise, Thomas Pukljak répond: «Sur ces questions, j’ai des responsabilités et je peux agir pour faire évoluer les choses, par exemple lors des recrutements.» Lui-même s’est immédiatement senti accepté chez IKEA. «Dans l’entreprise, on ne se contente pas de parler d’égalité, on la vit au quotidien. Les gens s’intéressent à ma vie et je peux parler ouvertement de mon fiancé, qui partage ma vie à Zurich.»

Thomas Pukljak est Country Home Furnishing & Retail Design Manager chez IKEA Suisse.
Thomas Pukljak est Country Home Furnishing & Retail Design Manager chez IKEA Suisse.
IKEA

Il y a 16 ans, Thomas Pukljak (37) est entré chez IKEA comme vendeur, au Tyrol. Aujourd’hui, il est Country Home Furnishing & Retail Design Manager chez IKEA Suisse – un parcours professionnel passionnant.

«Le design et les beaux intérieurs – c’est ma passion!», s’enthousiasme Thomas Pukljak. Pas étonnant, donc, que ce natif du Tyrol ait opté pour des études d’architecture. Entré chez IKEA en 2006, il a débuté avec un job étudiant de vendeur, à Innsbruck. «L’entreprise cherchait du renfort pour les samedis. Quatre jours après mon entretien d’embauche, j’ai commencé. Tout s’est passé rapidement et simplement, c’était génial», se souvient-il.

Lorsque par la suite, les horaires d’ouverture des magasins ont été étendus, il a assuré des nocturnes, de 18 à 21 heures. «La journée, j’étais à la fac, et le soir je travaillais – pour moi, c’était parfait, ça correspondait à mon mode de vie.» Six ans et demi plus tard, il décroche son master et quitte pour un temps IKEA au profit d’une expérience dans des cabinets d’architecture. C’est alors que sa vie privée le mène en Suisse. «J’ai aussitôt cherché à savoir si IKEA Suisse recrutait – et j’ai choisi une voie totalement nouvelle: Visual Merchandiser/décorateur. J’avais peu d’expérience dans ce domaine. Et pourtant, on m’a donné ma chance. »

Rapidement, il est passé au Interior Design où, par la suite, il a été formé pendant un an à un poste d’encadrement. Puis il a successivement occupé les postes de Interior Design Manager et de responsable de département pour l’ensemble du visuel. Depuis mars 2022, il est Country Home Furnishing & Retail Design Manager chez IKEA Suisse, avec des responsabilités à l’échelle nationale. «C’est un job ultra polyvalent. Je suis un genre de directeur de création, qui a aussi des fonctions de leadership et de management», s’enthousiasme-t-il. Ce qu’il apprécie particulièrement, par ailleurs: les hiérarchies horizontales, le fait qu’ensemble, les équipes mettent la main à la pâte, les nombreuses possibilités de formation et le droit à l’erreur.

Interrogé sur l’égalité, la diversité et l’inclusion dans l’entreprise, Thomas Pukljak répond: «Sur ces questions, j’ai des responsabilités et je peux agir pour faire évoluer les choses, par exemple lors des recrutements.» Lui-même s’est immédiatement senti accepté chez IKEA. «Dans l’entreprise, on ne se contente pas de parler d’égalité, on la vit au quotidien. Les gens s’intéressent à ma vie et je peux parler ouvertement de mon fiancé, qui partage ma vie à Zurich.»

Lors de la votation nationale sur le congé de paternité, IKEA a pris position par le biais d’une campagne. Racontez-nous cela...
Avant la votation, IKEA Suisse avait déjà un congé de paternité de six semaines. Lorsque la loi a été adoptée, nous sommes passés à huit semaines, puisque les six semaines étaient déjà la norme chez nous. IKEA a à cœur d’accorder aux parents du temps pour leurs familles. Une valeur que nous tenons aussi à porter hors de l’entreprise. Nous nous sommes également engagés lors de la votation sur le «mariage pour tous», qui a eu lieu quasiment en même temps que la Pride, ce qui a donné lieu à un événement d’une envergure exceptionnelle. De nombreux collaborateurs et collaboratrices de l’entreprise ont participé à la marche, dont notre CEO, Jessica Anderen. Nous avons aussi vendu des sacs aux couleurs de l’arc-en-ciel et versé 1 franc par sac au comité «mariage pour tous», soit 50'000 francs environ au total.

En quoi est-ce bénéfique pour IKEA de miser sur l’égalité, la diversité et l’inclusion?
Notre slogan, c’est «Tous et toutes sont nos clients». Refléter, en interne, la diversité de notre clientèle nous permet de mieux comprendre ses attentes. Des équipes placées sous le signe de la diversité apportent une vision des choses plurielle, sont porteuses d’innovations – et fournissent, au final, beaucoup de solutions nouvelles à nos clientes et à nos clients.

Selon une étude de McKinsey, plus il y a de diversité dans une entreprise, plus celle-ci est florissante...
IKEA en est la parfaite illustration! L’entreprise prospère depuis des décennies et elle s’engage depuis tout aussi longtemps pour l’égalité, la diversité et l’inclusion. C’est donc qu’il y a bien un rapport. IKEA Suisse compte à lui seul des salariés de 99 nationalités, ce qui en fait un lieu de rencontre d’une grande richesse de cultures et de langues. Encourager la diversité autorise mécaniquement plus de choix dans les candidatures que si l’on restreint les profils dès le processus de sélection. Chez IKEA, tout le monde a les mêmes chances, indépendamment du genre, de l’âge, de l’origine, de la religion ou de l’orientation sexuelle.

Partage de poste dans l’équipe de direction

Depuis le 1er décembre 2020, Carina Deparade et Balbina Lips Giovanoli se partagent le poste de Country HR Manager chez IKEA, où elles sont chargées des ressources humaines et de la culture, à temps partiel – pour toute la Suisse. Un modèle qui fait ses preuves.

Un partage de poste au plus haut échelon de l’entreprise? «Ce n’est vraiment pas courant en Suisse, ni même chez IKEA», reconnaît Balbina Lips Giovanoli, 48 ans. «Nous sommes des pionnières. Notre exemple permet de tirer des enseignements et de voir où l’expérience peut être répliquée», ajoute Carina Deparade, 40 ans. Toutes deux font partie de l’équipe de direction d’IKEA Suisse – une entreprise à laquelle les deux femmes sont fidèles depuis bien longtemps.

«Cela fait un peu plus de 20 ans que je travaille pour IKEA», explique Balbina. «En réalité, j’étais engagée dans un parcours très différent, dans le secteur bancaire. Puis un jour, alors que j’étais encore étudiante, j’ai découvert un stand IKEA lors d’un congrès.» La jeune femme est conquise par l’atmosphère cosy, la culture du tutoiement et le véritable sens du collectif qu’elle perçoit dans l’entreprise, où on ne fait pas cavalier seul. Peu après, elle entre chez IKEA comme HR Manager stagiaire, avant d‘être rapidement nommée HR Manager, cinq mois plus tard.

Carina, elle, est entrée chez IKEA il y a 22 ans. «A l’époque, je faisais des études de graphisme et de design appliqués à la communication à Innsbruck et je cherchais un stage pour les vacances», explique cette Autrichienne de naissance. C’est ainsi qu’au cours de l’été 2000, elle participe à l’aménagement du nouveau magasin IKEA peu avant son ouverture, dans sa ville. «À l’époque, il n’y avait pas encore de parcours client, et les gens se perdaient sans cesse», se souvient-elle. Puis elle entame des études de gestion tout en travaillant à temps partiel chez IKEA, avant de passer à plein temps en 2007, pour recueillir sa première expérience dans le domaine du service au client. Peu après, elle prend le poste de Local Marketing Manager du magasin.

Lorsque l’entreprise cherche à pourvoir le poste de Country HR Manager, les deux femmes postulent, indépendamment. Pour des raisons familiales – Carina a une fille en bas âge, Balbina trois filles – l’une et l’autre souhaitent un temps partiel. «Nous nous connaissions, sans jamais avoir travaillé ensemble. Nous nous sommes rencontrées, pour voir s’il serait envisageable de partager un poste», explique Carina. Et elles décident de tenter l’aventure.

Aujourd’hui, elles sont responsables d’une équipe de 61 personnes. Et leur collaboration fonctionne à merveille. «Nous sommes complémentaires et tout se passe de façon harmonieuse», constate Carina. «Nous nous apprenons mutuellement des choses, en permanence, et il y a une bonne émulation entre nous», estime Balbina. Divers principes s’imposent, toutefois. «Il est indispensable de bien nous mettre d’accord, ce qui passe par des échanges réguliers, et de coordonner soigneusement nos actions. Par ailleurs, un partage de poste au niveau de la direction exige de la flexibilité de la part des équipes», explique Carina. Balbina ajoute: «Il est essentiel aussi que la direction de l’entreprise soit convaincue des avantages d’un partage de poste et soutienne cette formule. Ce qui est le cas chez IKEA, à 100%.»

Carina Deparade et Balbina Lips Giovanoli se partagent le poste de Country HR Manager chez IKEA Suisse.
Carina Deparade et Balbina Lips Giovanoli se partagent le poste de Country HR Manager chez IKEA Suisse.
IKEA

Depuis le 1er décembre 2020, Carina Deparade et Balbina Lips Giovanoli se partagent le poste de Country HR Manager chez IKEA, où elles sont chargées des ressources humaines et de la culture, à temps partiel – pour toute la Suisse. Un modèle qui fait ses preuves.

Un partage de poste au plus haut échelon de l’entreprise? «Ce n’est vraiment pas courant en Suisse, ni même chez IKEA», reconnaît Balbina Lips Giovanoli, 48 ans. «Nous sommes des pionnières. Notre exemple permet de tirer des enseignements et de voir où l’expérience peut être répliquée», ajoute Carina Deparade, 40 ans. Toutes deux font partie de l’équipe de direction d’IKEA Suisse – une entreprise à laquelle les deux femmes sont fidèles depuis bien longtemps.

«Cela fait un peu plus de 20 ans que je travaille pour IKEA», explique Balbina. «En réalité, j’étais engagée dans un parcours très différent, dans le secteur bancaire. Puis un jour, alors que j’étais encore étudiante, j’ai découvert un stand IKEA lors d’un congrès.» La jeune femme est conquise par l’atmosphère cosy, la culture du tutoiement et le véritable sens du collectif qu’elle perçoit dans l’entreprise, où on ne fait pas cavalier seul. Peu après, elle entre chez IKEA comme HR Manager stagiaire, avant d‘être rapidement nommée HR Manager, cinq mois plus tard.

Carina, elle, est entrée chez IKEA il y a 22 ans. «A l’époque, je faisais des études de graphisme et de design appliqués à la communication à Innsbruck et je cherchais un stage pour les vacances», explique cette Autrichienne de naissance. C’est ainsi qu’au cours de l’été 2000, elle participe à l’aménagement du nouveau magasin IKEA peu avant son ouverture, dans sa ville. «À l’époque, il n’y avait pas encore de parcours client, et les gens se perdaient sans cesse», se souvient-elle. Puis elle entame des études de gestion tout en travaillant à temps partiel chez IKEA, avant de passer à plein temps en 2007, pour recueillir sa première expérience dans le domaine du service au client. Peu après, elle prend le poste de Local Marketing Manager du magasin.

Lorsque l’entreprise cherche à pourvoir le poste de Country HR Manager, les deux femmes postulent, indépendamment. Pour des raisons familiales – Carina a une fille en bas âge, Balbina trois filles – l’une et l’autre souhaitent un temps partiel. «Nous nous connaissions, sans jamais avoir travaillé ensemble. Nous nous sommes rencontrées, pour voir s’il serait envisageable de partager un poste», explique Carina. Et elles décident de tenter l’aventure.

Aujourd’hui, elles sont responsables d’une équipe de 61 personnes. Et leur collaboration fonctionne à merveille. «Nous sommes complémentaires et tout se passe de façon harmonieuse», constate Carina. «Nous nous apprenons mutuellement des choses, en permanence, et il y a une bonne émulation entre nous», estime Balbina. Divers principes s’imposent, toutefois. «Il est indispensable de bien nous mettre d’accord, ce qui passe par des échanges réguliers, et de coordonner soigneusement nos actions. Par ailleurs, un partage de poste au niveau de la direction exige de la flexibilité de la part des équipes», explique Carina. Balbina ajoute: «Il est essentiel aussi que la direction de l’entreprise soit convaincue des avantages d’un partage de poste et soutienne cette formule. Ce qui est le cas chez IKEA, à 100%.»

Cependant, une étude de l’université de Bâle datant de 2019 a montré aussi que si beaucoup estiment que la diversité est importante, ils préfèrent au final travailler avec des gens qui leur ressemblent. Faites-vous le même constat?
Absolument pas. Dans nos sondages internes, qui sont anonymes, 93% des collaborateurs disent se sentir intégrés aux équipes. C’est peut-être aussi lié à l’image de notre profession et à notre secteur, qui est très ouvert. Comme IKEA favorise la diversité depuis de nombreuses années et communique sur ce sujet, les gens postulent chez nous précisément pour cette raison.

De nos jours, les entreprises doivent-elles jouer la carte de l’égalité, de la diversité et de l’inclusion parce que c’est dans l’air du temps?
Nous sommes tous soumis à l’influence de l’air du temps – pour répondre aux défis et aux besoins du marché, et aussi en tant qu’entreprise. Mais nous cultivons ces valeurs depuis bien plus longtemps. L’année prochaine, IKEA Spreitenbach fêtera son 50e anniversaire – c’était le premier IKEA hors de Scandinavie. Les valeurs d’Ingvar Kamprad y étaient déjà souveraines à une époque où le reste de la Suisse ne s’y intéressait pas vraiment. Les femmes appréciaient par exemple qu’il y ait aussi une table à langer dans les toilettes pour hommes.

Est-ce à dire que vous êtes des pionniers?
IKEA a toujours joué un rôle de précurseur, sans se contenter de surfer sur une tendance. IKEA s’intéresse aux besoins et à la vie des individus dans leurs foyers. Être proche des gens, reconnaître ce qu’ils sont et les respecter fait partie intégrante de notre vision et de notre concept. Par conséquent, il tombe sous le sens que l’entreprise réfléchisse aussi à ce qu’elle peut faire pour créer un environnement où il fait bon travailler.

Quelles sont les mesures concrètes qui permettent d’atteindre l’égalité, la diversité et l’inclusion?
Les hiérarchies horizontales sont un fondement important pour instaurer des relations respectueuses – ce qui va bien au-delà du simple tutoiement. C’est discuter, échanger des points de vue, solliciter des avis et des conseils, débattre des problèmes, donner du feedback, pouvoir dire les choses sans que l’autre prenne la mouche – tout cela génère une bonne culture d’entreprise. Tous les ans, nous assurons des formations et réalisons une enquête auprès de nos collaborateurs pour interroger nos comportements. Autre élément important: chez IKEA, nous recrutons des êtres humains, pas des CV.

Comment se passe un entretien d’embauche chez vous?
Chez nous, il n’y a pas d’e-recrutement avec tri préalable des candidatures. Tous les dossiers arrivent sur le bureau d’une personne en chair et en os, qui les lit. Et tous les candidats ont les mêmes chances. On s’intéresse à l’individu, et pas seulement à son CV. Certes, le CV livre des informations sur les connaissances du candidat, mais ce que nous recherchons, ce sont des personnalités qui s’identifient à nos valeurs et à notre culture. Nous avons à cœur de les partager. Des études montrent que les candidats recherchent de plus en plus des entreprises dont la philosophie et les valeurs leur parlent.

Quels sont les autres éléments importants aux yeux des candidats de nos jours?
L’équilibre vie privée-vie professionnelle joue un rôle majeur, et par conséquent la possibilité de travailler à temps partiel. C’est essentiel non seulement pour de nombreux parents, mais aussi pour des personnes souhaitant suivre des formations ou se consacrer à leurs loisirs. Par ailleurs, pendant la pandémie, on a vu une demande accrue de flexibilité et de sécurité. Beaucoup de collaborateurs tiennent à travailler pour une entreprise florissante sur le long terme et capable de gérer des situations de crise.

Quels retours recevez-vous de vos équipes?
Environ 90% des salariés trouvent qu’IKEA Suisse est un employeur formidable. C’est ce qu’a révélé notre enquête annuelle, qui est anonyme. C’est une immense source de fierté et cela montre que nous allons dans la bonne direction.

Combien de temps les gens restent-ils dans l’entreprise, en moyenne?
36% des 3000 collaborateurs d’IKEA Suisse ont plus de dix ans d’ancienneté, 12% travaillent même chez nous depuis plus de vingt ans. Cela témoigne d’une forte satisfaction. Chez IKEA, les collaborateurs ont la possibilité de cultiver ce qui les intéresse. Les nombreuses offres de formation continue en interne, l’accès à des fonctions d’encadrement ou à des tâches et des missions différentes permettent aux salariés d’évoluer, d’avancer et de se réaliser. À titre d’exemple, 91% de nos postes de management sont pourvus en interne.

Faites-vous face à des défis nouveaux, auxquels vous n’étiez pas confrontée précédemment?
Je porte un regard très positif sur mon poste. Certes, parfois, tout prend plus de temps, parce que je discute avec de nombreux interlocuteurs et que je reçois beaucoup de feedback. Mais les échanges sont passionnants – ce qui ne comporte que des avantages. Je peux m’impliquer et participer aux réflexions, ce qui me motive, m’ouvre des perspectives et m’apporte une grande satisfaction.

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Cet article a été rédigé pour le compte d’un client. Les contenus sont de style journalistique et répondent aux critères de qualité de Ringier.

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