Face au loup, c'est «l’humain qui est lent à la réaction. En octobre 2020, sur Vaud, on a tiré la sonnette d’alarme. Il a fallu dix-huit bovins tués pour que la machine se mette en marche. Neuchâtel se prépare comme si le loup était loin, alors qu’il est là», a déclaré Jean-Marc Landry dans une interview à l'hebdomadaire chaux-de-fonnier «Le Ô» parue vendredi.
«Le Jura vaudois compte déjà au moins deux meutes. Les Grisons six à sept. Neuchâtel et le Jura en auront aussi quelques-unes», a noté l'expert. Certaines d'entre elles seront transfrontalières, comme celle du Marchairuz (VD) qui déborde sur le Risoux (F).
Un centre de recherche à La Chaux-de-Fonds?
Pour le spécialiste, c’est le degré d’acceptation de l’humain et la présence de nourriture qui fixent la limite. Pour les ovins, il y a des mesures comme les bergers, des chiens de troupeau ou des clôtures. «Pour les bovins, c’est très nouveau», a ajouté Jean-Marc Landry. Il va aussi y avoir des conflits avec les chasseurs, selon l'expert qui rappelle toutefois que le loup cible les proies les plus fragiles et renforce ainsi la santé du cheptel.
Un centre de recherche sur le loup, dirigé par l'Université de Neuchâtel, pourrait voir le jour à La Chaux-de-Fonds, annonce «Le Ô». Il serait en lien avec les thématiques de la biodiversité développées par Muzoo. Il profiterait de l’élan, apporté par le concept innovant de zoo-musée, en passe d’ouvrir au Bois du Petit-Château.
(ATS)