Les personnes en situation de handicap devraient pouvoir se parquer gratuitement sur les places de stationnement publiques. Le National a accepté mardi, par 125 voix contre 57, une motion de Philipp Matthias Bregy (Centre/VS) demandant une uniformisation nationale concernant cette exemption.
Les personnes à mobilité réduite peuvent déjà stationner gratuitement dans de nombreux cantons et communes. Cela est cohérent dans la mesure où elles sont de toute manière autorisées à se parquer sur des places interdites au stationnement ou en dehors des cases prévues, où, par essence, aucune taxe n'est prélevée, a salué le Valaisan.
Cependant, la réglementation varie d'un endroit à l'autre, ce qui est source d'incertitudes et pousse certaines personnes handicapées à payer leur parking même lorsque cela n'est pas nécessaire, par mesure de sécurité, a-t-il relevé. La mesure s'appliquerait uniquement sur les places de stationnement publiques, pas celles privées.
Et de faire la comparaison avec les transports publics. Les personnes en situation de handicap bénéficient de réductions pour les utiliser en présentant une carte de légitimation pour voyageurs avec un handicap (carte d'accompagnement). Philipp Matthias Bregy estime que son texte permettra de garantir l'égalité de traitement entre les personnes à mobilité réduite qui se parquent sur les cases de stationnement et celles qui ne le font pas, tout en se rapprochant de la pratique des transports publics.
La Confédération n'est pas compétente
Le Conseil fédéral était opposé. Il est essentiel de garantir et de promouvoir la mobilité des personnes à mobilité réduite, a concédé le ministre des Transports Albert Rösti. De nombreux progrès ont déjà été réalisés, comme la possibilité d'utiliser des fauteuils roulants motorisés sur la voie publique.
Toutefois, la perception de taxes dans le domaine de la circulation routière relève de la compétence des cantons. La Confédération ne peut donc pas imposer aux cantons et aux communes de renoncer à des taxes de stationnement. Le Conseil des Etats doit encore se prononcer.