Il n'a jamais été aussi important qu'aujourd'hui de parler de l'Holocauste, des horreurs du national-socialisme et des millions de Juifs tués, a avancé Judith Bellaïche (PVL/ZH) pour la commission. «On vit une période où on se met en guerre sous prétexte de 'dénazifier' un pays», a-t-elle déclaré, en parlant du conflit en Ukraine.
Il ne faut pas abuser de propos qui n'ont aucun rapport, a complété Damien Cottier (PLR/NE). Et d'évoquer aussi une «comparaison odieuse et totalement inadaptée entre les mesures sanitaires et l'étoile jaune portée durant la Deuxième Guerre mondiale».
Alors que les survivants de l'Holocauste se font rares, il est nécessaire de permettre la survie de leur mémoire collective, a encore dit Mme Bellaïche. La jeunesse doit entendre ce qu'était la Shoah, a abondé M. Cottier.
Pas seulement une plaque
Le lieu de commémoration ne doit pas seulement être une plaque, il doit être un lieu d'échanges, de transmission, de savoir et de dialogue, a encore souligné le Neuchâtelois. L'endroit doit être ancré dans la société civile, a souligné le président de la Confédération, Ignazio Cassis.
Évoquant les victimes de tout totalitarisme, il a précisé que le mémorial doit être érigé «pour les défunts mais aussi pour nous», pour se rappeler que «nous pouvons empêcher que de tels événements ne se reproduisent». Et de rappeler le respect de l'État de droit et du droit international.
Environ un millier de personnes de nationalité suisse ou nées en Suisse ont été détenues dans des camps de concentration nazis. Plus de 450 n'ont pas survécu.
(ATS)