Peu avant 10h00, l'indice SMI des valeurs vedettes a en effet plongé sous la barre des 11'900 points avant de revenir autour de 12'000 points. Cela a fait craindre un mini-krach boursier, et ce sur l'ensemble des places européennes. Un acteur du marché sollicité par AWP a évoqué un «fat finger» (erreur de saisie) à Stockholm dans les activités de négoce à terme. «Cela montre l'extrême nervosité des marchés», a relevé un courtier.
Après cet incident, le négoce a repris son cours normal, le Swiss Market Index (SMI) reculant de 1,05% à 12'001,17 points sur le coup de 11h00. «Les investisseurs tablent maintenant sur une hausse de taux de 50 points de base (pb) lors de la réunion (de la Fed) de mercredi et de... 75 pb en juin, ce qui serait une première depuis 1994», écrit John Plassard de Mirabaud Banque. Les prix à la consommation aux Etats-Unis ont poursuivi leur ascension en mars, progressant de 6,6% sur un an et de 0,9% sur un mois. L'indice d'inflation PCE, le plus scruté par la Réserve fédérale américaine (Fed), a atteint son niveau le plus élevé depuis janvier 1982.
«Adoucir le ton»
Mais pour Vincent Boy, analyste d'IG, la Fed pourrait «adoucir le ton quant aux prochaines hausses de taux», afin de calmer les anticipations des investisseurs et permettre aux marchés de rebondir, comme cela avait été le cas en mars.
La séance est en outre plombée par des inquiétudes concernant la Chine, où l'activité manufacturière est tombée en avril à son niveau le plus bas depuis février 2020 en raison des confinements de grandes villes du pays.
En Suisse, le climat de consommation s'est fortement détérioré en avril. L'indice correspondant publié par le Secrétariat d'État à l'économie (Seco) a chuté à -27 points, nettement en dessous de la moyenne pluriannuelle (-5 points).
(ATS)