Le macronisme n’est pas synonyme de défaite en Suisse. À l’issue du second tour des législatives dimanche, les électeurs français établis en Suisse et au Liechtenstein ont, à 65,17% des voix, donné la victoire à Marc Ferracci, candidat de «Renaissance», le nouveau nom du parti présidentiel.
Cet économiste, spécialiste du marché du travail, succède à l’Assemblée nationale à un ex-macroniste, Joachim Son-Forget, sèchement éliminé au premier tour. L’adversaire de Marc Ferracci, Magali Mangin de la Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale (NUPES), réunit 34,83% des suffrages.
36’618 électeurs de Suisse ont voté
149’000 électeurs français vivent en Suisse et au Liechtenstein. Ils pouvaient, comme tous les Français de l’étranger, voter par internet et par correspondance.
Malgré cela, peu se sont déplacés: 36’618 électeurs seulement ont voté. Magali Mangin a réuni sur son nom 12’127 voix tandis que Marc Ferracci, nouveau député de la sixième circonscription des Français de l’étranger, en a récolté 22’687.
«Je pense que ce soir, même si les résultats sur notre circonscription ne sont pas ceux attendus, nous pouvons nous réjouir d’un vrai succès commente pour Blick Magali Mangin. Je suis certes déçue de ne pas faire partie de cette aventure, car nous avons de grands objectifs. Concernant nos résultats individuels là aussi je pense que nous pouvons en être fier. Nous avons obtenu 12 127 voix contre 3500, il y a 5 ans, avec 35% au second tour!»
Damien Abad réélu dans l’Ain
En France voisine, une circonscription était particulièrement suivie par les médias: la cinquième circonscription de l’Ain.
C’est là que le nouveau ministre français des solidarités, Damien Abad, accusé de viol par plusieurs femmes, se représentait dans un contexte difficile. Ce transfuge des Républicains (droite) est élu avec prés de 58% des suffrages.