La directrice de l’OFSP Anne Lévy est l’une des personnalités les plus respectées en Suisse depuis le début de la pandémie. Mais lorsque le Conseil fédéral a décidé d'étendre le certificat Covid à partir de lundi, elle s'est trouvée submergée sous une vague d'indignation des opposants à la vaccination.
La cheffe de l’institution a pris position dans le «Samstagsrundschau» de la radio SRF – pour donner une lueur d’espoir… réaliste. Le certificat Covid pourrait bientôt être révoqué, mais pour cela il faut que les chiffres baissent. L’on ne le répétera jamais assez: les exemples d’autres pays montrent qu’un taux de vaccination élevé au sein de la population entraîne une énorme diminution des nouvelles infections au Covid. Selon Anne Lévy, ces dernières sont encore beaucoup trop élevées en Suisse.
«Si les chiffres baissent, l’obligation du certificat sera levée»
En d’autres termes, si la Suisse parvient à faire avancer la campagne de vaccination de manière décisive dans les semaines à venir, la présentation d’un certificat Corona à l’intérieur des restaurants, des installations culturelles et de loisirs et lors de manifestations en salle pourrait rapidement être du passé.
«Si les chiffres baissent, l’obligation de certificat sera levée», assure la directrice. Car de cette manière, la charge sur le système de santé sera réduite, ajoute-t-elle. L’OFSP prévoit désormais d’appuyer (littéralement) sur le champignon: des bus de vaccination pourraient bientôt arpenter les villes helvètes.
La der des ders
Anne Lévy n’a en revanche pas l’intention de serrer encore davantage la vis. Le scénario où seules les personnes vaccinées et guéries auraient accès au sésame est donc écarté.
Il est toutefois peu probable que l’obligation de porter un masque soit abandonnée, par exemple dans les transports publics. Un certain niveau de protection devra être maintenu même dans une future Suisse sans certificat.