Dans la mythologie grecque, Cerbère est le peu sympathique chien à trois têtes qui garde les enfers. En virologie, c’est le nom d’un nouveau sous-variant du Covid-19, descendant d’Omicron. Également identifié par le code BQ.1.1 par les scientifiques, ce variant serait tout aussi peu sympathique que le chien mythologique.
Bien que le nombre de cas de Covid tende à baisser ces dernières semaines en Suisse, «Cerbère» ou BQ.1.1 pourrait les faire augmenter à nouveau cet hiver. Se démarquant de la souche originelle du virus, ce nouveau variant présente aussi de nouveaux symptômes.
Sur le Covid-19
Diarrhées, modifications du rythme cardiaque…
Comme le rapporte le journal français «L’Indépendant», les personnes touchées peuvent présenter des diarrhées, des modifications du rythme cardiaque et de forts maux de tête. D’après la plateforme francophone, les experts craignent que Cerbère ne provoque une augmentation du nombre de cas en hiver.
Parmi les autres symptômes de ce variant, on retrouve aussi:
- un malaise général;
- des maux de gorge;
- de la toux;
- des symptômes pseudo-grippaux;
- des douleurs musculaires;
- des symptômes de rhume;
- des difficultés respiratoires;
- des modifications du rythme cardiaque.
Dominant dans certaines régions de Suisse
«Ce variant était responsable de 20 à 50% des cas de coronavirus en Suisse début novembre», explique à Blick le porte-parole de l’OFSP Simon Ming. Entre-temps, BQ.1.1 serait devenu dominant dans certaines régions du pays. «Nous partons du principe qu’en novembre, ce sera le variant dominant dans toute la Suisse», prédit Simon Ming.
La mutation peut partiellement contourner la reconnaissance par les anticorps, explique encore Richard Neher, professeur de biophysique au Biocentre de l’Université de Bâle. «Cela confère au variant un avantage de transmission, car il peut infecter des personnes qui ont des anticorps puissants contre les précédents variants», explique le scientifique. Cerbère pourrait donc se propager plus rapidement.
Cette propagation plus rapide fait craindre une augmentation des cas à l’arrivée de l’hiver. Jusqu’à présent, aucun signe d’évolution grave d’une infection causée par Cerbère n’a été relevé, précise le porte-parole de l’OFSP.