Les Romands sont les plus touchés
Les chiffres de la grippe montent en flèche en Suisse romande et cela va encore durer

La grippe est déjà bien présente en Suisse romande, mais son pic est encore à venir. Les médecins observent davantage de pneumonies graves que les autres années.
Publié: 06:16 heures
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L'épidémie de grippe touche la Suisse de plein fouet.
Photo: Shutterstock
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Fabian Eberhard

Fièvre, toux, douleurs musculaires et fatigue: il semble que la moitié du pays soit malade. Et ce n'est pas qu'une impression. Les données actuelles de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) montrent que le nombre de cas de grippe est en forte augmentation. Au cours de la première semaine de la nouvelle année, près de 13'000 personnes ont consulté un médecin pour des symptômes grippaux. C'est deux fois plus qu'à la mi-décembre. Une grande partie des malades souffrent d'une véritable grippe (influenza), qui, contrairement aux refroidissements, provoque une forte fièvre et une grande fatigue.

La grippe est particulièrement virulente en Suisse romande et au Tessin. Des taux de contamination particulièrement élevés ont été observés dans les cantons de Neuchâtel, Genève, Vaud et Valais. Les experts prévoient un pic de la saison grippale d’ici fin janvier ou début février.

La grippe n'est pas venue seule

Mais la grippe n'est pas la seule à faire des ravages en Suisse: les refroidissements et le virus respiratoire syncytial (VRS) circulent aussi intensément. Ces derniers provoquent toux et congestion nasale. Chez les jeunes enfants, il peut entraîner des complications graves. La vague hivernale de Covid-19, quant à elle, semble avoir dépassé son pic.

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Le fait que de nombreuses personnes restent au lit à cette période de l'année n'a rien d'exceptionnel. Deux tendances prennent toutefois le dessus cet hiver: les pharmacies signalent des rhumes plus tenaces que les autres années. La toux, en particulier, se prolonge plus longtemps que d'habitude chez certains. Et les hôpitaux signalent davantage de pneumonies graves que d'ordinaire, parfois aussi chez les jeunes patients.

Walter Zingg, médecin-chef des maladies infectieuses et de l'hygiène hospitalière à l'hôpital universitaire de Zurich, explique: «Il s'agit souvent d'infections bactériennes secondaires à une grippe». Certes, le nombre total de pneumonies à bactéries pneumococciques n'a pas augmenté, mais on observe cet hiver «un nombre inhabituel d'infections graves».

L'OFSP conseille aux groupes à risque de se faire vacciner

Pour le reste, la saison de la grippe se situe à peu près au même niveau qu'au début de l'année 2023/24, mais l'hôpital universitaire s'attend à une nouvelle augmentation des cas en janvier.

L'OFSP conseille aux personnes de 65 ans et plus, aux femmes enceintes et aux personnes déjà malades de se faire vacciner contre la grippe. Idéalement, celle-ci devrait toutefois être faite au début de la saison grippale. En outre, les mesures de précaution éprouvées lors de la pandémie de Covid-19 sont toujours pertinentes: se laver régulièrement les mains, porter un masque et rester à la maison en cas de symptômes.

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