Les deux parties insatisfaites
Ex-entraîneur de foot condamné à 22 mois avec sursis

L'ex-entraîneur de football de juniors du FC La Chaux-de-Fonds, aussi avocat à Neuchâtel, a été condamné jeudi à 22 mois avec sursis durant 3 ans, notamment pour actes d'ordre sexuel avec enfants. Le Ministère public avait requis trois ans de prison, dont un an ferme.
Publié: 22.12.2022 à 12:40 heures
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Dernière mise à jour: 22.12.2022 à 14:28 heures
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La procureure Sarah Weingart avait estimé que les adolescents étaient sous l'emprise de l'avocat, chez lequel ils travaillaient (archives).
Photo: LAURENT GILLIERON

Le jugement rendu jeudi par Stéphanie Baume, présidente du Tribunal régional du Littoral et du Val-de-Travers à Boudry (NE), n'a satisfait aucune des parties, les victimes ayant souhaité une peine ferme et la défense un acquittement. La condamnation est assortie d'une interdiction à vie d'exercer des activités avec des mineurs.

La Cour a retenu en partie les chefs d'inculpation pesant contre l'avocat-entraîneur de 47 ans: actes d'ordre sexuel avec personnes mineures et dépendantes, contraintes et voies de fait. Elle a parlé d'un primo-délinquant «qui n'a pas pris conscience de la gravité de ses actes». La peine est assortie d'un traitement thérapeutique.

Il s'agit d'éviter une récidive, a précisé Stéphanie Baume. La défense a annoncé dans la foulée du verdict sa volonté de recourir devant le Tribunal cantonal, l'un des avocats évoquant à chaud un jugement à la Pyrrhus. Elle entend en particulier pouvoir faire valoir les éléments non pris en compte par le Tribunal criminel.

Première affaire

Le Ministère public, par la voix de la procureure Sarah Weingart, s'est montré plutôt satisfait de la sentence. Durant les trois jours du procès, tenu la semaine passée, la procureure avait relevé un mobile «odieux», le prévenu n'ayant pensé qu'à assouvir ses désirs et ses pulsions égoïstes, en détruisant la vie de ses victimes.

En 2017, l'avocat-entraîneur avait déjà eu affaire à la justice neuchâteloise pour des actes similaires. Le Tribunal cantonal l'avait alors libéré des charges retenues contre lui, estimant que le doute devait profiter à l'accusé. Le quadragénaire avait été condamné à huit mois de prison avec sursis en première instance.

(ATS)

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