Le traître démasqué 77 ans après
La dernière énigme d'Anne Frank résolue

Selon de nouvelles recherches, la cachette d'Anne Frank et de sa famille à Amsterdam pour échapper aux nazis a très probablement été trahie par un notaire juif. Celui-ci a agi dans l'espoir de sauver sa propre famille.
Publié: 17.01.2022 à 15:48 heures
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Anne Frank s'est réfugiée avec sa famille dans une arrière-boutique d'Amsterdam pendant la Seconde Guerre mondiale.
Photo: Getty Images Blick

Une équipe d'enquêteurs a présenté ce lundi dans les médias néerlandais le résultat ses recherches sur les détails de l'affaire Anne Frank. Pendant cinq ans, ce groupe international s'est penché sur cette affaire en utilisant les techniques les plus récentes. D'après eux, le notaire Arnold van den Bergh a remis aux occupants allemands une liste de cachettes de Juifs à Amsterdam afin de sauver la vie de sa propre famille. Et c'est sur cette liste que se trouvait la cachette de la famille d'Anne Frank.

La preuve principale? La copie d'une lettre anonyme, dont l'originale a malheureusement disparu, que le père d'Anne, Otto Frank, avait reçue en 1946. Sur ce document, le nom du notaire est déjà mentionné. Cette copie a été retrouvée dans les archives de la ville d'Amsterdam. Selon les enquêteurs, cette pièce à conviction n'avait jamais été étudiée en détail jusqu'à présent.

Le notaire aurait révélé la cachette d'Anne en désespoir de cause

La famille Frank, juive, ainsi que quatre autres personnes se sont cachées de 1942 à 1944 dans une arrière-boutique à Amsterdam, où Anne (1929 - 1945) a écrit son journal intime mondialement connu. En août 1944, le lieu de leur cachette est trahi. La famille est déportée dans des camps de concentration, où Anne et presque tous ses proches sont assassinés. Seul le père Otto survit.

Le notaire était membre du Conseil juif. Il avait donc de nombreux contacts et devait être protégé de la déportation. Or, en 1944, cette protection disparut. En désespoir de cause, il aurait indiqué le lieu de nombreuses cachettes pour sauver sa femme, ses trois filles et lui-même.

L'ancien enquêteur du FBI Vince Pankoke, qui a joué un rôle déterminant dans l'enquête, s'est exprimé à la radio en les nuançant quelque peu: 77 ans après la fin de la guerre, on ne peut pas avoir de certitude absolue, a-t-il affirmé. Toutefois, «la théorie a une probabilité de plus de 85%».

(ATS/Blick)

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