Le SECO confirme
Des oligarques russes supplient Parmelin d'être exemptés de sanctions

Des personnes figurant sur la liste de sanctions de l'UE et de la Suisse auraient fait des démarches auprès du Département de l'économie de Guy Parmelin pour en être retirés. Des demandes que confirme le SECO, mais dont l'ampleur n'a pas encore été évaluée.
Publié: 23.06.2022 à 20:27 heures
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Des centaines de personnes sont sanctionnées par l'Occident à cause de leurs liens avec le président russe, Vladimir Poutine.
Photo: AFP
Gianna Blum

Peu après le début de la guerre en Ukraine, l’Union européenne a décidé d’appliquer des sanctions économiques et politiques à l’encontre de la Russie et de certaines de ses personnalités. La Suisse a repris le paquet de sanctions de l'UE et a établi une liste de 1156 personnes et 98 organisations dont elle a gelé les fonds et les ressources économiques.

Comme on peut s’y attendre, de nombreuses personnalités de cette liste n’ont pas apprécié cette décision. Depuis, certaines d’entre elles tentent même de disparaître de cette liste et de demander un traitement de faveur à la Suisse. C’est ce que rapporte Watson.

Le SECO confirme les demandes

D’après les sources du média, le Secrétariat d’État à l’économie (SECO) confirme ces demandes spéciales. Le département du conseiller fédéral Guy Parmelin n’a toutefois pas fourni d’informations supplémentaires sur ces demandes. Impossible encore de savoir combien de personnes ont déposé une telle requête, ni quelles étaient les justifications avancées.

Pour faire disparaître un nom de la liste des personnes sanctionnées, il faudrait que le Conseil fédéral fasse état d’une décision en son nom. Une décision qui semble bien peu probable puisque la liste est disponible publiquement et ne peut être modifiée en secret. Enfin, le poids politique de ce répertoire est tel qu’une modification à son encontre enverrait un signal contradictoire avec l’attitude adoptée par l’Occident envers Moscou depuis le début de l'invasion russe en Ukraine.

Les médias russes suscitent de faux espoirs

D’après les médias russes, les sanctions de la Suisse iraient plus loin que les sanctions européennes et seraient illégales. Deux affirmations qui seraient en réalité fausses.

Dans la même veine, un média russe assure que l’entreprise Eurochem aurait réussi à être retirée de la liste des sanctions. Or ce qu’il s’est passé relève davantage du tour de passe-passe financier que d’une décision politique de la Confédération ou du SECO.

Le patron de l’entreprise Eurochem, Andreï Melnitchenko, avait tout simplement cédé sa société à sa femme pour contourner le fait de figurer sur cette liste de sanctions. Depuis, sa conjointe a également été ajoutée à la liste pour combler ce vice de procédure.


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