«Le 'non' du peuple suisse il y a 30 ans a été une décision historique erronée», déclare Jürg Grossen dans un entretien diffusé dimanche par la SonntagsZeitung. Si l'accès au marché intérieur de l'Union européenne (UE) a pu être ensuite assuré partiellement grâce aux accords bilatéraux, ces derniers s'érodent de plus en plus, remarque le conseiller national.
«Les relations avec l'UE sont comme une chaudière pleine de trous. La Suisse ne peut plus se contenter de la rafistoler». Il préconise d'en racheter une neuve, ce qui correspond, pour les Vert'libéraux, à l'EEE.
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Doute sur la voie bilatérale
Jürg Grossen doute des plans du Conseil fédéral, qui veut prolonger la voie bilatérale par de nouvelles négociations après avoir mis fin à celles sur l'accord-cadre. «Le Conseil fédéral sonde Bruxelles, s'embrouille dans les détails et n'avance pas», souligne-t-il. «Nous sommes dans une impasse.»
Avec l'EEE, la Suisse disposerait d'une solution rapide et stable à long terme, assure le Bernois. «Il a été négocié et couvre, au-delà des bilatérales, l'ensemble du marché intérieur». Jürg Grossen reconnaît que tout le monde peut faire des erreurs. «Mais on doit être prêt à les corriger le moment venu.»
Un sondage, réalisé auprès de 1010 personnes entre le 6 et le 17 octobre, a révélé vendredi que 71% des Suisses approuveraient actuellement l'accord sur l'EEE. Le 6 décembre 1992, une faible majorité de 50,3% l'avait rejeté.
(ATS)