Dans les trains qui partent de Bâle pour la France, on assiste régulièrement à des scènes de chaos. Car l'affluence est grande. De nombreux migrants saisissent leur chance et poursuivent leur voyage vers l'Europe occidentale en passant par la Suisse.
Ici, les réfugiés n'ont rien à craindre. La Suisse les laisse passer. Au grand dam des autres pays. Des politiciens allemands ont déjà critiqué le laxisme des contrôles. «La Suisse doit agir de toute urgence et se montrer un partenaire fiable au sein de l'Europe», a notamment exigé Ann-Veruschka Jurisch.
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Davantage de surveillance
La France semble avoir trouvé sa propre solution. Elle renvoie les réfugiés qui sont majeurs et qui n'ont pas les documents nécessaires. «Ils sont ensuite ramenés par une navette et remis aux autorités suisses en gare de Bâle», explique un commandant de la police aux frontières françaises à la chaîne régionale France 3.
Les Français examineraient les trains à la loupe. En raison de la situation confuse, des équipes de surveillance sont mises en place dans les trains et sur les quais. Cela vaut «pour tous les trains qui viennent de Suisse et qui entrent en France», précise le fonctionnaire.
Un accord spécial permet le transport par navette
En cas de renvoi vers l'Autriche ou l'Allemagne, c'est la procédure dite de Dublin qui s'applique, après deux jours de séjour en Suisse. Une grande partie des migrants a alors déjà poursuivi sa route.
C'est pourquoi la France et la Suisse ont conclu un accord de réadmission spécial, ce qui a permis de faciliter considérablement la procédure de retour et de ne pas devoir respecter un délai d'attente de deux jours. En fait, la France y aurait déjà eu recours à plusieurs reprises, comme le confirme Tabea Rüdin, porte-parole de l'Office fédéral des douanes et de la sécurité des frontières (OFDT), à la «Basler Zeitung». Mais «seuls quelques migrants» sont interceptés et renvoyés en Suisse, comme l'explique le directeur de l'Office fédéral des douanes et de la sécurité des frontières, Christian Bock, au Tagesanzeiger.
Même lorsque des migrants sont interceptés par les gardes-frontières français et transportés dans l'autre sens, ils ne sont souvent pas retenus longtemps par leurs collègues suisses. Aucune critique de cette pratique n'est venue de France jusqu'à présent, comme l'a confirmé le Secrétariat d'État aux migrations (SEM) à la demande de Blick.