Les empreintes et photos pourront être utilisées par les enquêteurs pour confondre un suspect dès 2026. Le Conseil fédéral demande de débloquer près de 25 millions pour doter fedpol d'un nouvel outil.
Fedpol dispose actuellement d'un système de comparaison d'empreintes digitales et palmaires, mais pas d'images faciales. Les coûts d'un tel système étaient trop élevés par rapport à ses avantages lors de son introduction en 2016, écrit le gouvernement dans un communiqué.
Pas de surveillance faciale
Son successeur, nommé AFIS 2026, contiendra une telle base de données. L'évolution de la technologie a changé la donne. Les taux de reconnaissance et la fiabilité de la comparaison d'images faciales sont aujourd'hui nettement meilleurs, pointe le Conseil fédéral.
Comme pour les empreintes, les enquêteurs pourront comparer la photo d'un suspect avec des images signalétiques contenues dans le système. Ils ne pourront, par contre, pas utiliser d'autres sources. Pas question de comparer l'image du suspect à des photos figurant sur des documents d'identité ou sur les réseaux sociaux.
Il n'y aura pas non plus de recherche en temps réel avec des caméras de surveillance. Il ne s'agit pas d'un système de surveillance par reconnaissance faciale pour lequel il n'existe pas de base légale en Suisse, insiste le gouvernement. Les dispositions en matière de protection des données seront elles les mêmes que pour les empreintes digitales et les profils ADN.
340'000 demandes par an
Les coûts du projet et des investissements s'élèvent à 26,82 millions de francs pour les années 2024 à 2026. L'exploitation du nouveau système devrait elle coûter 5,8 millions par an.
Fedpol traite aujourd’hui plus de 340'000 demandes d'identification par an. Celles-ci émanent de différentes autorités de police, de sécurité aux frontières, des douanes et de migration nationales et internationales. Pour le Conseil fédéral, cette identification revêt une importance capitale dans la lutte contre la criminalité.
(ATS)