Ils entendent demander au groupe lors de la prochaine assemblée générale des explications quant à sa stratégie sur le charbon thermique, annoncent-ils jeudi.
Ce groupe d'investisseurs, avec notamment HSBC Asset Management, la branche de gestion du géant bancaire britannique HSBC, et le fonds australien Vision Super, demande, via une résolution d'actionnaires, à Glencore d'expliquer comment sa stratégie dans le charbon s'aligne sur l'accord de Paris pour limiter le changement climatique à 1,5 degré Celsius. Il inclut aussi des membres de la fondation genevoise Ethos, laquelle représente des institutions de prévoyance.
Ces investisseurs, qui pèsent ensemble quelque 2200 milliards de dollars d'actifs sous gestion, se sont appuyés sur les statuts de la société qui leur permettent de déposer une résolution pour l'assemblée générale annuelle afin d'exiger «davantage de clarté» sur la stratégie du groupe concernant le charbon thermique, notamment sur ses dépenses d'investissement dans la production.
«Une escalade significative de la pression sur Glencore»
Près d'un tiers des actionnaires avaient rejeté son plan climatique en 2022, ont souligné ces investisseurs dans un communiqué commun, estimant que cette résolution constitue «une escalade significative de la pression sur Glencore». Alors que des concurrents comme Rio Tinto ou Anglo American se désengagent du charbon, Glencore maintient le cap sur cette matière première malgré les critiques d'actionnaires, expliquant vouloir gérer ses mines de manière responsable jusqu'à ce qu'elles arrivent à épuisement au fil du temps.
«Glencore a une formidable opportunité de participer à la transition énergétique et d'en profiter», a déclaré Michael Wyrsch, le directeur des investissements et directeur général adjoint du fonds australien Vision Super, cité dans le communiqué. Le groupe est bien placé au niveau du cuivre et du nickel tandis que ses activités de recyclage grandissent, a-t-il argumenté. «C'est pourquoi il est tellement décevant que Glencore continue d'investir dans le charbon thermique», a-t-il ajouté, soulignant qu'il s'agit d'un secteur qui «se contracte».
À lire aussi sur Glencore
Fin 2021, Glencore s'était déjà trouvé dans le viseur du fonds activiste Bluebell Capital Partners, qui avait exhorté le groupe à séparer le charbon du reste de ses activités, estimant qu'il ne s'agissait pas d'une «matière première d'avenir». Il avait mis en avant que les investisseurs ne veulent plus être exposés au charbon dans leurs portefeuilles, sans toutefois parvenir à infléchir la stratégie de Glencore.
(ATS)