Une grande opération de police est en cours dans et autour du Palais fédéral à Berne. Un homme en tenue de combat a été interpellé, comme l’a rapporté un lecteur présent sur place à Blick. Apparemment, l’homme a tenté de pénétrer dans le Palais fédéral par la terrasse du bâtiment peu avant 14h, poursuit ce même lecteur.
Selon nos informations, le véhicule du coupable présumé, avec une plaque d'immatriculation valaisanne, se trouverait sur la Place fédérale, raconte un parlementaire. Selon les policiers présents, le véhicule pourrait être à l'origine du problème. Il était examiné pour savoir s'il contenait des explosifs. Les informations à ce sujet ne sont pas encore sûres. Selon l'ATS, un petit robot motorisé a d'abord été envoyé sur la place, puis un plus grand.
Intervention de la police et des pompiers
Un conseiller national a confié à Blick que l’ensemble du Palais fédéral avait été évacué. Il semblerait toutefois qu’une partie des parlementaires se trouve encore au sein du bâtiment, selon une source de l’administration fédérale. À l’intérieur, les séances de commission se poursuivraient.
La police cantonale bernoise a confirmé une intervention. La police, les pompiers et une ambulance sont sur place et le périmètre autour du bâtiment est bouclé. Les transports publics ne circulent pas.
Plusieurs bâtiments ont été évacués, dont le Parlement et les ailes est et ouest du Palais fédéral, a communiqué une porte-parole de la police. Une partie de la Banque nationale suisse (BNS), de la Banque cantonale bernoise (BCBE) ainsi que la Banque Valiant situés autour de la Place fédérale ont aussi été évacuées.
Des conseillers fédéraux évacués
Le conseiller aux États PLR Andrea Caroni se trouvait lui aussi au Palais fédéral à ce moment-là. La commission des affaires juridiques du Conseil des États était en train de siéger lorsque le vice-président de la commission Philippe Bauer a demandé aux membres de quitter le bâtiment sans explication officielle.
«Nous devrions toutefois revoir le dispositif d'évacuation du Palais fédéral», commente Andrea Caroni. Chaque membre de la commission a dû passer individuellement le sas de sécurité à l'entrée sud. «S'il s'était passé quelque chose, le bâtiment se serait probablement effondré sur nous, vu notre lenteur.»
Derrière le Palais fédéral, les membres du Parlement seraient restés sans surveillance, avec en leur centre la ministre de la Défense Viola Amherd et le ministre de l'Économie Guy Parmelin. Ils auraient été des proies faciles lors d'un éventuel véritable attentat. Ce n'est qu'ensuite que le groupe s'est dirigé vers l'hôtel Bellevue, où les politiciens attendent la fin de l'état d'urgence en dégustant un café et un Guggelhopf.