Le chômage lui a pourtant offert des cours de yoga et de sophrologie... D'où la surprise de Nicolas*, lorsqu'il apprend qu'il va être pénalisé pour avoir fait un stage non rémunéré dans un restaurant, comme le rapporte la «Tribune de Genève». Le Genevois d'origine, qui réside désormais dans le canton de Vaud, a 59 ans.
Il est architecte de formation. Depuis que sa boîte du bout du Léman a coulé, à la suite de la pandémie, l'homme s'est retrouvé au chômage. «Il prétend avoir répondu à une cinquantaine d’offres pour travailler à l’État. Sans succès», écrivent nos confrères.
À force de désespoir, après neuf mois de recherches stériles, le quinquagénaire se dit qu'il est temps de changer de domaine et de réaliser un rêve de jeunesse: devenir cuisinier.
Cinq jours de vacances prélevés
Un restaurant de la commune Hermance, dans le canton de Genève, lui offre finalement une possibilité de stage... mais c'est un stage non rémunéré. Motivé malgré l'aspect bénévole, il en parle à son conseiller du chômage, qui lui rétorque que c'est interdit, de travailler sans rémunération.
Nicolas le fait quand même. On lui répète alors que ce genre de démarches doivent plutôt s'effectuer durant les vacances, sinon, il risque de perdre des indemnités. Le couperet tombe peu après: on lui prélève effectivement cinq jours sur ses vacances.
Interpellé, l’Office cantonal de l’emploi genevois rétorque à nos confrères que «les règles sont fédérales, mais que les cantons disposent d’une marge d’appréciation», dans ce genre de cas. L'instance ne souhaite néanmoins pas commenter le cas précis de Nicolas, qui est inscrit au chômage vaudois.
*Nom d'emprunt