L'ancien magistrat genevois Rémy Pagani, également député au Grand Conseil sous la bannière d'Ensemble à Gauche, va devoir s'expliquer devant la justice mercredi. Il est visé par une plainte pour violation de domicile et effraction, écrit la «Tribune de Genève». L'ancien maire est-il devenu squatteur?
Non, il s'agissait en réalité d'une action politique, qui a tourné court. En mars dernier, le politicien et des représentants de la Liste d'union populaire ont débarqué dans un immeuble de la vieille ville genevoise. Pots de peinture et pinceaux à la main dans un des appartements, les militants souhaitaient dénoncer les cas de ces immeubles inoccupés, dont les propriétaires n'ont «que des visées spéculatives».
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Cet immeuble précis, daté du XVIIe siècle, est détenu par une société en liquidation depuis 1998. La Liste d'union populaire souhaitait alors «rénover ces appartements en vue de les mettre à disposition des nombreux demandeurs de logement». Mais la police est arrivée.
L'ex-maire affirme avoir été seul dans l'appartement au moment de l'arrivée des forces de l'ordre, nous apprend le quotidien. Ses collègues étaient sortis acheter du matériel. Il avait alors été gardé au commissariat jusqu'en soirée. Par ailleurs, Rémy Pagani rejette la notion d'effraction: «La porte était ouverte», dit-il.
La situation de l'immeuble n'a toujours pas changé aujourd'hui. Les sanitaires de certains appartements ont été détruits pour éviter la présence de squatteurs.