MeteoNews nous avait prévenus: le froid et la bise se sont imposés pendant plusieurs jours dans toute la Suisse, en cette fin du mois de janvier. Et visiblement pas qu’à l’extérieur, comme le démontre la mésaventure rencontrée par le quatuor classique Sine Nomine, formé il y a plus de quarante ans.
Cet ensemble musical à cordes a eu l’occasion de jouer dans les plus grandes salles internationales, tel que le Carnegie Hall, à New York. Pourtant, dimanche 22 janvier, la formation s’est fait recaler au… temple de Morges (VD), relate «24 heures». À 14h, la décision a été prise d’annuler leur concert, prévu trois heures plus tard. La raison? Il faisait un froid de canard entre les murs de l’édifice.
Toujours selon nos confrères, organisateurs et musiciens sont furieux. «On a mesuré 11 °C le matin durant le culte», glisse au grand quotidien vaudois Claire Paquier, présidente du comité des Concerts classiques de la région morgienne, l’association derrière cet événement. «Nous sommes très déçus car cela aurait pu être évité, d’autant plus qu’à l’heure du concert (ndlr: à 17h), il faisait plutôt bon à l’intérieur. Ce n’est pas dramatique pour le quatuor, mais imaginez si on avait invité un orchestre venu de l’étranger!»
À cause de la crise énergétique?
Comment expliquer ce couac? N’était-il pas possible de chauffer un bon coup le temple en prévision du spectacle? Plus globalement, à qui la faute? «On aurait peut-être pu mieux anticiper cette annulation si on avait été plus attentifs à la météo», concède Laetitia Morandi, municipale (exécutif) chargée des Bâtiments.
Toutefois l’édile assure qu’il est inutile d’accuser qui que ce soit. «Et que la crise énergétique n’est pas à blâmer», précise encore «24 heures». «Ce couac n’est pas dû à un choix de la Ville de ne pas chauffer le temple, déclare l'élue vert’libérale. Nous avons en effet défini des températures maximales pour nos bâtiments communaux dans le cadre des restrictions énergétiques, mais nous n’aurions jamais fixé 11 °C pour le temple! Il suffit de quelques jours de froid polaire pour qu’il se refroidisse. Et c’est une telle passoire énergétique qu’on n’arrive tout simplement pas à le chauffer ensuite.»