Le nouveau variant Omicron se propage à une vitesse fulgurante. Avec 13'000 nouveaux cas mardi, la Suisse a l'une des incidences les plus élevées d'Europe. Selon la Task force scientifique de la Confédération, le variant Omicron est désormais dominant dans toute la Suisse.
Cela est déjà particulièrement perceptible dans le canton de Genève, où l'incidence à 14 jours est la deuxième plus élevée de Suisse. Seul Obwald enregistre encore plus de nouvelles infections. Pour le directeur de la santé publique genevois Mauro Poggia, il faut déclarer la situation exceptionnelle, comme il l'a matelé au micro de la RTS.
«Une certaine hypocrisie»
Mardi, le canton de Lucerne avait lui aussi appelé à une intervention de la Confédération. Mais celle-ci na pas l'intention d'agir: Les cantons ont aussi une responsabilité, rétorquait Patrick Mathys de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).
Laisser le contrôle aux cantons, c'est faire preuve d'une «certaine hypocrisie», fustige Mauro Poggia. Il a rappelé la deuxième vague : «Genève avait déjà des mesures en vigueur, Vaud pas encore - c'était difficile».
Mieux vaut fermer que 2G
Selon le Genevois, la Suisse est confrontée à une situation qui a changé par rapport aux mois précédents: «La Confédération doit agir». En raison des nombreux cas et de l'augmentation rapide du nombre de travailleurs en quarantaine, «toute l'économie risque d'être paralysée».
Mauro Poggia est toutefois resté vague sur les mesures que la Confédération devrait prendre. Le Ministre genevois s'est contenté de renvoyer à la réponse que Genève avait déjà donnée lors de la consultation avec la Confédération: le Canton proposait alors des mesures allant de la règle des 2G plus (vacciné ou guéri plus un test négatif) et les fermetures de restaurants. A l'époque, Genève semblait privilégier cette dernière option, couplée à des indemnisations adéquates.
(Adaptation par Jocelyn Daloz)