En temps de Covid, les vacances peuvent tourner au cauchemar. Tests Covid périmés, documents incomplets, changement de règles à la dernière minute: les embûches sont nombreuses avant de pouvoir fuir la grisaille helvétique. Et le risque de se voir bloqué à l’aéroport existe.
Swissport, qui gère «l’assistance» d’environ 80% des vols à Genève, Zurich et Bâle, a livré à Blick quelques enseignements sur les effets de la «bureaucratie» Covid. Le premier: si vous voulez partir quelques jours au bord de la Méditerranée, il ne devrait pas y avoir beaucoup de soucis. «Le personnel au sol n’a dû refuser qu’un à deux pour cent de tous les passagers à Cointrin», explique Swissport. La proportion est équivalente à Zurich et à Bâle.
Le casse-tête de la Grande-Bretagne
Exception notoire en Europe: la Grande-Bretagne. «Même les personnes vaccinées ont besoin d’un test Covid négatif», explique la porte-parole de Swissport Nathalie Berchtold. Ces règles n’étaient pas connues de nombreux passagers à destination de l’île, précise-t-elle.
Mais le plus risqué reste les longs courriers. La part de passagers refoulés bondit à 10%. «Ce sont surtout les voyageurs en transit qui sont les plus touchés», selon Nathalie Berchtold, qui pointe du doigt un «piège»: «Pour l’entrée dans un pays, c’est le lieu de la dernière escale qui compte et non le pays de provenance.»
L’aéroport de Zurich étant l’un des plus importants «hubs» de transits en Europe, de nombreux passagers s’y retrouvent bloqués. Ils ont deux options: soit faire quelques jours en Suisse le temps de se mettre en règle, ou tirer un trait sur leurs vacances en prenant un vol de retour vers leur pays de provenance. Dans les deux cas, la facture est salée.
700 voyageurs coincés en juin
En juin, Swissport avait accepté de fournir des chiffres précis: 700 voyageurs avaient été bloqués. Cette proportion est en augmentation en juillet, mais l’entreprise ne veut pas livrer les nouvelles données. Sur vœu des compagnies aériennes, qui ont peur que cela freine les velléités de voyage des Suisses.
Malgré les complications administratives, le tourisme est en pleine reprise. «Les jours de pointe, nous avons eu jusqu’à 60’000 voyageurs par jour», dévoile à Blick Raffaela Ackermann, porte-parole de l’aéroport de Zurich. Des chiffres jamais atteints depuis le début de la pandémie, mais l’ombre du virus continue de planer: à l’été 2019, c’était le double.