L’été 2022 a été mortel
Les températures élevées ont tué 623 personnes en Suisse

En été 2022, le réchauffement climatique a été en cause dans près de 60% des plus de 600 décès attribuables à la chaleur en Suisse. C’est ce qu'indique une étude de l’Université de Berne publiée dans la revue Environmental Research Letters.
Publié: 04.07.2023 à 13:34 heures
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Dernière mise à jour: 04.07.2023 à 13:38 heures
Les cantons urbains ont été les plus touchés par les décès liés à la canicule de l'été 2022, et les femmes âgées sont particulièrement vulnérables, selon l'étude (archives).
Photo: ECMWF

L’été 2022 a été le plus caniculaire depuis 2003. Entre juin et août 2022, 623 personnes ont trouvé la mort en raison de la chaleur, soit 3,5% du nombre total de décès au cours de cette période, selon une étude de l’Université de Berne.

Début du phénomène El Niño, selon l'ONU

Cet épisode sera au moins d'intensité modérée, a estimé mardi à Genève l'Organisation météorologique mondiale (OMM). Selon son évaluation, la menace qu'il se maintienne au moins jusqu'à la fin de l'année atteint 90%.

«L'arrivée d'El Niño va largement augmenter la probabilité de nouveaux records de températures et de nouvelles chaleurs extrêmes dans de nombreuses parties du monde et dans les océans», alerte le secrétaire général de l'OMM Petteri Taalas. Les effets sont habituellement inverses à ceux du courant froid La Niña.

L'année 2016 est la plus chaude qui ait jamais été observée en raison de la combinaison entre El Niño et le changement climatique. Celui-ci exacerbe les sécheresses et les inondations dans plusieurs régions.

Cet épisode sera au moins d'intensité modérée, a estimé mardi à Genève l'Organisation météorologique mondiale (OMM). Selon son évaluation, la menace qu'il se maintienne au moins jusqu'à la fin de l'année atteint 90%.

«L'arrivée d'El Niño va largement augmenter la probabilité de nouveaux records de températures et de nouvelles chaleurs extrêmes dans de nombreuses parties du monde et dans les océans», alerte le secrétaire général de l'OMM Petteri Taalas. Les effets sont habituellement inverses à ceux du courant froid La Niña.

L'année 2016 est la plus chaude qui ait jamais été observée en raison de la combinaison entre El Niño et le changement climatique. Celui-ci exacerbe les sécheresses et les inondations dans plusieurs régions.

L'équipe de l'épidémiologiste Ana Vicedo-Cabrera a voulu quantifier la part du réchauffement climatique dans ces décès dus à la chaleur.

Résultat: la part du réchauffement est estimée à 60%. «Autrement dit, sans le dérèglement climatique d’origine humaine, plus de 370 personnes en Suisse ne seraient pas décédées en raison de la chaleur en été 2022», note la chercheuse.

Pour son étude, Ana Vicedo-Cabrera s'est appuyée sur des études dites d'attribution pour effectuer ses calculs. Celles-ci utilisent des méthodes statistiques et des simulations climatiques.

(ATS)

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