Une douzaine de militantes du Syndicat interprofessionnel de travailleuses et travailleurs (SIT) étaient réunies à la zone piétonne du Mont-Blanc. «1 travail = 1 permis», «100% essentielles. Stop à la reconnaissance zéro!» ou encore «Reconnaissance salariale pour les tâches du care», pouvait-on lire sur des pancartes violettes, la couleur du féminisme.
Employée dans des foyers pour personnes handicapées, nettoyeuses, femme de ménage, nounou, garde de personnes âgées, aide-soignante, sans-papier: un large éventail de métiers typiquement féminins était représenté lors de cette action. «La pandémie l'a démontré: toutes contribuent de manière significative au développement économique et social de la société», a déclaré Mirella Falco.
Et la secrétaire syndicale de souligner que leur travail pénible et souvent mal rémunéré pèse sur leur santé physique et psychique. Dans l'économie domestique, les femmes travaillent 45 à 60 heures par semaine en moyenne et ont jusqu'à quinze employeurs différents. Les nettoyeuses, elles, représentent 80% de la branche. Mal payées, elles cumulent les emplois, avec de très longues journées de travail.
Le SIT demande une valorisation de ces emplois, avec notamment la création d'une catégorie salariale supérieure au salaire minimum pour les tâches relevant des soins à la personne et une baisse du temps de travail sans perte de salaire. Le SIT milite aussi pour l'octroi d'un statut de séjour afin de lutter contre la traite d'êtres humains et le maintien de la retraite à 64 ans pour les femmes.
En fin de journée, le Collectif de la Grève féministe proposait un parcours entre les places Bel-Air et des Volontaires autour de différentes revendications. Cette Via Feminista, qui se veut festive et inclusive, devait aborder les questions d'asile et des droits LGBTIQ+, d'âge de la retraite, d'inégalité ou encore de patriarcat.
(ATS)