Sepp* roule en Porsche depuis 10 ans. Ce retraité de 71 ans s'est offert sa Carrera 4 avec «environ 130'000 km au compteur et 300 ch». «C'était lors d'une vente aux enchères à Bâle-Campagne. Je l'ai payée environ 30'000 francs», se souvient le senior. Au fil des années, sa précieuse l'a toujours emmené à bon port, comme sur des roulettes. Il faut dire que Sepp conduit toujours prudemment. Mais personne n'est à l'abri d'un accident – même les bons conducteurs.
Sur la conduite
Pas d'alcool, de médicament ni de distraction
Revenons quelques jours en arrière. Nous sommes le vendredi 17 mai. Ce jour-là, Sepp conduit avec prudence – comme d'habitude. Pas d'alcool, pas de médicaments, ni de conduite à risque. «Ce jour-là, j'avais décidé de prendre mes médicaments pour le cœur à mon retour du jass, parce que je savais que j'y allais avec la Porsche.» La police constatera par ailleurs lors de l'alcootest que le senior était bien droit dans ses bottes.
Mais vers 18h40, tout bascule. Sepp raconte s'être engagé sur l'A1, à Kriegstetten. Très vite, l'automobiliste atteint «ce pont» de chantier mobile qui se trouve là depuis le premier week-end d'avril. «J'avais déjà roulé sur le premier pont qu'ils ont mis en place en direction de Berne. Mais je n'étais encore jamais passé par celui-ci en direction de Zurich», raconte le senior. Sepp n'arrive toujours pas à croire ce qui lui est arrivé. «Je voulais juste rentrer chez moi après avoir joué au jass», explique le retraité de 71 ans à Blick.
Il roulait à 50 km/h sur la rampe
Comme tout le monde, il ralentit juste avant de s'engager sur la rampe d'accès pour pouvoir monter. La vitesse est limitée à 60 km/h à cet endroit. Sepp roule toutefois à environ 50 km/h. «C'est ce qu'ont déclaré des témoins derrière moi», précise l'homme de 71 ans.
Il n'arrive pas à expliquer ce qu'il s'est passé ensuite. Selon les témoins, Sepp se serait déporté sur le côté droit avec sa Porsche. Il n'était pas sur son téléphone portable et n'avait aucune autre distraction. Mais le choc est arrivé: «J'ai juste entendu un gros boum!»
La faute au pont Astra?
Ce gros boum, c'était le bruit des airbags. «Tout était blanc dans la voiture. Quand je me suis arrêté, j'ai immédiatement détaché ma ceinture et je suis sorti, raconte Sepp. J'avais peur que ma voiture prenne feu ou que quelqu'un me percute.»
Une fois en sécurité, il a compris ce qui s'était passé. «J'ai percuté la glissière de sécurité droite avec le coin avant droit de la voiture.» Par la suite, la voiture de sport s'est retournée et s'est immobilisée sur les deux voies de circulation. Mais selon Sepp, la raison de son accident est claire: «Si j'avais roulé sur une rampe de sécurité normale, je n'aurais pas été emporté de la sorte.» Le pont Astra est vraiment «nul», selon le conducteur.
Le retraité a récupéré son permis, mais pas sa Porsche
L'automobiliste mesure toutefois sa bonne étoile: «J'ai eu de la chance et je suis heureux d'être encore en vie.» Il passera que très peu de temps à l'hôpital après des blessures aux avant-bras causées par l'airbag. «J'ai aussi pu récupérer mon permis», se réjouit le passionné de voiture.
Sepp tient à remercier les personnes qui se sont immédiatement occupées de lui. Malgré l'accident, il ne peut s'empêcher de positiver: «Bien sûr, l'accident a causé des embouteillages,» se désole le retraité. Mais peu importe: il est sain et sauf.
Interrogée par Blick, la police cantonale soleuroise a déclaré que l'accident était l'unique accident sur le pont de l'Astra. Ce n'est pas une consolation pour Sepp. Sa Porsche avait repassé le contrôle technique il y a environ un mois et elle est toujours hors service à l'heure actuelle. «Ça fait tout simplement mal», grince le retraité rescapé.
*Nom d'emprunt