Isolement, quarantaine...
Omicron va-t-il définitivement paralyser la Suisse?

L'approvisionnement du pays est-il menacé au vu du nombre de personnes isolées et en quarantaine? Et que vaut encore la stratégie Suisse en matière de tests? Les experts de la Confédération répondront à ces questions lors de la conférence de presse hebdomadaire.
Publié: 11.01.2022 à 13:04 heures
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Les hôpitaux devront-ils bientôt faire face à des pénuries de personnel?
Photo: Keystone
Blum Gianna et Ruedi Studer

Cette fois, la Task Force de la Confédération a vu assez juste. La Suisse a enregistré un nombre record de nouveaux cas de Covid-19, en grande partie dû à Omicron, au cours de la première semaine de janvier.

Avec plus de 300 patients en soins intensifs, les lits des hôpitaux continuent d'être bien occupés, mais sans augmentation. La question est plutôt de savoir s'il y a encore suffisamment de personnel actif: la quarantaine et l'isolement réduisent les ressources déjà limitées.

Il n'y a pas que dans les hôpitaux que le personnel se fait rare. Que ce soit dans les transports publics ou chez le coiffeur, le variant Omicron menace de paralyser la Suisse. Pas étonnant, car selon l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), plus de 100'000 personnes sont actuellement isolées et près de 40'000 sont en quarantaine.

Un terme à l'isolation et à la quarantaine?

Face à cette menace, certains spécialistes envisagent un changement d'approche. En d'autres termes, l'isolement et à la quarantaine pourraient devenir des mesures exceptionnelles, en vigueur seulement lorsque cela est absolument nécessaire.

Mais nous n'en sommes pas là. La variante la plus probable pour le moment reste la réduction de la période d'isolement et de quarantaine à sept ou cinq jours. Ce délai pourrait être adapté pour les personnes travaillant dans des domaines clés comme la santé ou la sécurité. Les discussions vont bon train, nous dit-on.

Ce qui est clair en revanche: Alain Berset devra mettre en consultation un nouveau paquet de mesures lors de la prochaine séance du Conseil fédéral le 12 janvier. En effet, les décisions qui ont été prises jusqu'à maintenant sont valables que jusqu'au 24 janvier. Les cantons et les partenaires sociaux devront se prononcer sur la proposition du ministre de la santé «pour savoir si les mesures doivent être maintenues ou non».

Selon plusieurs sources à Berne, un confinement généralisé ne serait pas sur la table. On lui préférerait une variante moins restrictive, dans la continuité de la politique actuelle. Tout cela dépendra évidemment de la situation dans les hôpitaux.

De la situation d'approvisionnement aux tests

En attendant les annonces du Conseil fédéral, et comme chaque mardi, les experts de la Confédération donnent une évaluation actuelle de la situation. Outre la cheffe de la Task Force Tanja Stadler et la représentante de l'OFSP Virginie Masserey, de nouveaux visages sont de la partie cette fois-ci. Le commandant de corps de l'armée Hans-Peter Walser, Ueli Haudenschild de l'Office fédéral et la médecin cantonale grison Marina Jamnicki.

Les experts s'adresseront aux médias à 14 heures mardi.


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