À la suite d’une initiative lancée en 2017 par les Jeunes libéraux-radicaux vaudois, les déductions fiscales pour les primes d'assurance maladie ont été augmentées dans le canton: au lieu de 2000 francs pour une personne seule et 4000 francs pour un couple marié, le contribuable peut désormais déduire au maximum 3200 francs et respectivement 6400 francs.
Toujours insuffisant pour la formation bourgeoise, explique-t-elle en primeur à Blick. Soutenue par tous les partis de droite, elle s’apprête à récolter une nouvelle fois des signatures pour que la population puisse cette fois déduire la prime moyenne des impôts: «4800 francs pour une personne seule et 9600 francs pour les couples mariés».
Les co-présidents du comité de cette nouvelle initiative intitulée «Pour le pouvoir d’achat», Maxime Meier (M.M.) et Pauline Blanc (P.B.) (lire encadré ci-après), assurent que le manque à gagner pour l’Etat serait facilement absorbable en cas de oui. Mais se trompent-ils de cible en ne s’attaquant pas directement aux primes qui ne cessent d’augmenter? Interview.
Peut-être que les noms de Maxime Meier et de Pauline Blanc ne vous disent rien. Ces jeunes co-présidents du comité de l’initiative «Pour le pouvoir d’achat» ont pourtant un CV déjà bien rempli.
Maxime Meier, 23 ans, est étudiant en droit à l’Université de Lausanne (UNIL). Mais pas seulement. Il préside les Jeunes Libéraux-Radicaux vaudois depuis 2020. Cette année, il est entré à la Municipalité de Bretigny-sur-Morrens.
Pauline Blanc, 20 ans, est aussi étudiante en droit à l’UNIL. Elle est la vice-présidente des Jeunes PLR Vaud et siège par ailleurs au Conseil communal de Lausanne.
Peut-être que les noms de Maxime Meier et de Pauline Blanc ne vous disent rien. Ces jeunes co-présidents du comité de l’initiative «Pour le pouvoir d’achat» ont pourtant un CV déjà bien rempli.
Maxime Meier, 23 ans, est étudiant en droit à l’Université de Lausanne (UNIL). Mais pas seulement. Il préside les Jeunes Libéraux-Radicaux vaudois depuis 2020. Cette année, il est entré à la Municipalité de Bretigny-sur-Morrens.
Pauline Blanc, 20 ans, est aussi étudiante en droit à l’UNIL. Elle est la vice-présidente des Jeunes PLR Vaud et siège par ailleurs au Conseil communal de Lausanne.
Votre nouvelle initiative va encore encore plus loin que celle que vous avez déposée en 2017. Pourquoi?
M.M.: D’abord, un constat: les finances cantonales sont bonnes, c’est donc un moment opportun pour revenir à la charge. Nous en avons marre de l’enfer fiscal vaudois qui cause le départ de nombreux contribuables. On souhaite agir de façon directe et ciblée, contrairement à la gauche qui arrose à tout-va.
P.B.: En 2017, c’était 3200 francs — l'équivalent de la prime la moins chère du canton — et nous aimerions maintenant aller plus loin, en prenant en compte la prime moyenne. Cela soulagerait de fait la classe moyenne pour qui la situation actuelle est très difficile.
Vous pointez de façon détournée le coût exorbitant et sans cesse croissant des primes d’assurance maladie. Pourquoi ne vous attaquez-vous pas directement aux racines du mal?
M.M.: Il y a une évolution défavorable concernant les primes, nous le constatons. Il y a 40 ans, 9% des personnes sur le territoire vaudois touchaient des subsides contre 34% aujourd’hui. À nos yeux, cette problématique ne se réglera pas au niveau cantonal mais au niveau fédéral. On invite vivement nos élus fédéraux à agir sur la question et à trouver une solution qui convienne à tous. Pour revenir sur notre texte, c’est un geste concret pour la classe moyenne mais qui ne réglera pas tous les problèmes. Nous ne prétendons pas le contraire.
P.B.: Une grande partie de la population vaudoise n’a pas le droit aux subsides parce que, faut-il peut-être le rappeler, la classe moyenne est trop riche pour obtenir de l’aide et trop pauvre pour ne pas subir de plein fouet ce coût obligatoire. Nous avons donc essayé de trouver une manière alternative pour l’épauler.
Votre texte causerait un manque à gagner à l’Etat. En réalité, vous souhaitez simplement lui faire les poches, non?
P.B.: Le vrai problème, ce sont les subsides qui représentent un coût énorme pour la collectivité. On parle d’environ 800 millions de francs. Notre initiative n’est pas du tout dans la même lignée: d’après des estimations, elle représenterait un manque à gagner situé entre 50 et 60 millions de francs pour le Canton.
M.M.: Je le redis: la situation du Canton est bonne, notre initiative est simplement un juste retour aux contribuables. Et elle aura un impact direct. La classe moyenne aura un meilleur pouvoir d’achat et dépensera donc plus. C’est l’ensemble de la collectivité qui en profitera. Pour répondre plus globalement à votre question, nous disons souvent que nous ne voulons pas davantage ou moins d’Etat mais mieux d’Etat. Cela signifie un Etat minimaliste mais responsable, qui a les moyens d’intervenir quand la situation l’impose. Comme pendant la crise Covid.
Le Canton est justement très sollicité durant cette crise Covid. Avec le manque à gagner induit par votre initiative, n’avez-vous pas peur de nuire aux personnes qui ont véritablement besoin d’aide?
P.B.: Depuis le début de cette crise, l’Etat a pu faire face et répondre à l’urgence. C’est d’ailleurs l’occasion de saluer l’excellent travail de nos ministres. Regardez, le Canton est en tellement bonne santé financière que même les comptes 2020 étaient bons. Les finances sont toujours suffisamment réjouissantes pour que les charges de la classe moyenne soient allégées.
M.M.: Encore une fois, nous parlons de 50 à 60 millions de francs. Contrairement à la gauche, avec par exemple la proposition d’un fonds climat à 300 millions de francs avec aucune mesure concrète derrière, nous agissons de façon ciblée et mesurée. Ce manque à gagner est facilement absorbable et ne causera pas de tort.