Une vidéo de la manifestation anti-Macron tournée par Blick ce 16 novembre a fait le buzz. Publiée sur X, la séquence capturée sur le périmètre de l'Université de Lausanne (UNIL) comptabilise ce vendredi en fin de journée près de 270'000 vues. Sur le réseau social d'Elon Musk et sur Instagram, des comptes français et suisses d'importance l'ont partagée.
Un remue-ménage suffisant pour la faire remonter jusqu'aux oreilles de l'émission française «Quotidien», de la chaîne TMC, membre du groupe TF1. Le show aux millions de téléspectateurs l'a diffusée à l'antenne, dans une séquence récapitulative de la visite officielle d'Emmanuel Macron en Suisse. Mais ses journalistes ont été imprécis dans le commentaire qui accompagnait le sujet.
«Les présidents arrivent, me dit-on»
La séquence s'ouvre sur Stéphane Benoit-Godet, médiateur de la discussion entre Alain Berset et son homologue français, en train d'attendre les deux présidents devant les 1400 spectateurs réunis à l'intérieur de l'Amphimax, bâtiment de l'UNIL. À plusieurs reprises, l'ancien rédacteur en chef du «Temps» et de «L'illustré» fait patienter la foule: «Les présidents arrivent, me dit-on.» Ou encore: «C'est une question de secondes.»
De quoi remettre en cause la légendaire ponctualité helvétique aux yeux de nos voisins? «Ben non. En fait, ça n'avait rien à voir avec la ponctualité, commente Yann Barthès, le présentateur star de 'Quotidien'. À l'extérieur, 200 manifestants bloquaient l'entrée de la fac de l'UNIL aux présidents.»
Manif loin de «l'entrée de la fac»
Le problème, c'est que la manifestation montrée à l'image s'est déroulée bien loin du bâtiment où sont arrivés les deux chefs d'État. Les jets de spray au poivre ont eu lieu à quelques centaines de mètres de là, et non «à l'entrée de la fac».
Reste que la sécurité était effectivement sur les nerfs. La police a procédé à quatre interpellations au cours de la journée. Une lors de cette manifestation et trois en gare de Renens (VD).