La protestation d'activistes climatiques s'est terminée dans la confusion à Wolfsburg, en Allemagne. Des universitaires, membres du groupe Scientist Rebellion, ont décidé d'aller se coller sur le sol d'une salle d'exposition d'un garage Porsche.
Le concessionnaire n'a pas trop fait cas de ces invités surprise: lorsque la journée de travail s'est terminée pour ses employés et lui, il a simplement éteint la lumière et le chauffage, laissant les protestataires pris à leur propre piège — collés sur le béton froid.
Les employés n'ont pas accédé à la demande des quinze activistes, dont neuf se sont collés au sol, de leur laisser «une cuvette pour faire leurs besoins», s'indigne le scientifique Gianluca Grimalda, l'un des militants collés, sur Twitter.
Libérés après... 42 heures
Pour protester contre le fait d'avoir été ignorés de la sorte, certains des protestataires ont ensuite entamé une grève de la faim — dont Gianluca Grimalda, enseignant à l'Institut d'études sur l'économie mondiale de Kiel, en Allemagne.
Lorsqu'il a rouvert son commerce, le concessionnaire a préféré appeler la police plutôt que de discuter des exigences de décarbonisation du secteur automobile, comme le réclamaient les militants. Après 42 heures d'immobilisation, les activistes ont été «libérés» par la police de leur situation difficile... avant d'être interpellés!
Des blessures «potentiellement mortelles»
Pour Gianluca Grimalda, cette action a tourné à l'horreur. Le scientifique aurait pu garder des séquelles à vie de la nuit «presque blanche» passée dans le garage. Sa main a, en effet, enflé à cause de l'immobilisme et des caillots «potentiellement mortels», selon les médecins, se sont formés dans sa main.
L'homme a été transféré à l'hôpital, laissant ses huit camarades au sol, explique-t-il toujours sur les réseaux sociaux. Même s'il obtient le soutien de quelques utilisateurs de Twitter, la majorité des internautes s'en donne à cœur joie pour ironiser sur la situation. «Ils voulaient la décarbonisation, c'est pourquoi le concessionnaire s'est senti obligé de couper le chauffage. La preuve qu'il prend la situation au sérieux», écrit un utilisateur.