«Il est temps d'avancer»
Oui des organisations environnementales à la loi sur l'électricité

Une quinzaine d'organisations environnementales soutiennent la loi sur l'électricité soumise au peuple le 9 juin. Cette réforme de l'énergie, attaquée en référendum, est une étape importante pour sortir des énergies fossiles, ont-elles fait savoir lundi.
Publié: 15.04.2024 à 10:18 heures
Une quinzaine d'organisations environnementales soutiennent la loi sur l'électricité soumise au vote le 9 juin (photo d'illustration).
Photo: LAURENT GILLIERON

La Fondation Franz Weber a lancé un référendum. Elle juge la loi dangereuse pour la protection de la nature et du paysage. Mais pour les organisations telles que le WWF, Pro Natura, BirdLife ou la Fondation suisse de l'énergie (SES), «il est temps au contraire d'avancer». Le changement climatique progresse rapidement, il affecte l'homme et l'environnement. En tant que pays alpin, la Suisse est particulièrement touchée. «La loi sur l'électricité est une étape importante pour réduire nos émissions de CO2», estime Raffael Ayé, directeur de BirdLife.

Elle permet de créer du courant vert pour sortir de notre dépendance aux énergies fossiles, a abondé la nouvelle présidente des Vert-e-s, Lisa Mazzone. La Suisse importe encore du pétrole, du gaz et du charbon pour un montant huit milliards de francs par an. La loi garantit un mélange équilibré d'énergies renouvelables et apporte des mesures efficaces contre le gaspillage d'électricité, souligne pour sa part le directeur du WWF Thomas Vellacott.

Plus de 80% du développement de l'énergie solaire se fera sur les toits, les façades et les parkings. C'est la transition énergétique la plus rapide possible, ajoute la conseillère nationale Martina Munz (PS/SH), présidente d'Aqua Viva. La vaste réforme, adoptée par le Parlement en septembre dernier, sert à mettre en œuvre la Stratégie énergétique 2050 de la Confédération qui vise la neutralité climatique d'ici là. Elle vise à augmenter à long terme la production d'électricité.

La loi facilite notamment la construction rapide d'installations de production hydraulique, solaire ou éolienne d'importance nationale. Elle avait été largement soutenue au Parlement par l'UDC, le PLR, le Centre, le PEV, les Vert'libéraux, le PS et les Vert-e-s. L'UDC s'est toutefois prononcée contre le texte en mars.

(ATS)

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