C'est la police cantonale qui a fait cette découverte. «En matière de disparition, nous n'abandonnons jamais. Avec la fonte des glaciers et après analyse et recoupements, nous avons établi que nous avions des chances de retrouver une personne à cet endroit», explique mardi à Keystone-ATS Stève Léger, porte-parole de la police cantonale.
Héliportées par l'armée sur le glacier de Corbassière, les forces de l'ordre ont ensuite retrouvé en quelques minutes les ossements. Ce derniers ont été prélevés et transmis à la médecine légale, laquelle collabore avec l’identité judiciaire de la police cantonale à dessein d’identification, précise un communiqué de la police valaisanne.
Des familles dans l'expectative
Il existe en Valais un fichier de 300 personnes disparues depuis 1925, dont près de la moitié en montagne. «Ces dossiers sont constamment analysé», souligne Stève Léger, conscient que derrière ces disparitions il y a des familles qui attendent une réponse, parfois depuis plusieurs décennies. Ici, la police a profité de la fonte des glaciers pour mener ses recherches, mais elle cherche également à des endroits spécifiques lorsque le niveau du Rhône est très bas, indique par exemple le porte-parole.
Les ossements d'un alpiniste allemand avaient été découverts le 26 juillet par deux alpinistes français sur le glacier du Stockji à Zermatt. Une semaine plus tard, toujours en Valais, un deuxième squelette humain avait été retrouvé sur le glacier Chessjen dans la région de Saas Fee.
La fonte des glaciers provoque de plus en plus régulièrement des rejets de corps de personnes disparues depuis plusieurs dizaines d'années. En juin 2012, le glacier d'Aletsch avait libéré les ossements de trois frères disparus en 1926. En juillet 2017, le glacier de Tsanfleuron avait rendu le couple Dumoulin de Savièse (VS) disparu le 15 août 1942.
(ATS)